Category Archives: Photos, peinture & cinoche

Où partir ? A quel appel répondre ? (2)

(Seconde partie de ce billet voyageur).

BiBi reprendrait bien à son compte cette phrase qui fusa de la plume de Georges Haldas : «Mais vraiment, vraiment, on ne sait plus parfois quel chemin prendre. Cependant qu’on continue dans la nuit de marcher». Mais les nuits ont aussi leur fin : elles laissent alors leur place aux petits matins. C’est donc à l’aurore que BiBi sut enfin où il avait mis les pieds.

Où partir ? A quel appel répondre ? (1)

Où partir ? D’où revenir ? A quel appel répondre ? Où chercher la métamorphose de Soi ? Faut-il se quitter soi-même ? Se chercher à se perdre momentanément de vue ? Se laissera t-on aller à profiter de la lumière estivale qui nous rendra aveugle ? Et pourquoi pas tout cela dans un même élan ?

C’est que nous cherchons aussi ces chemins, ces ouvertures pour en aimer les noms : Route de Corinthe, Passage du Havre, Sentier des Douaniers, Canal de Panama, Détroit de Behring. Amour des noms couplé avec les détours littéraires.

Lindsay Owen-Jones et la vieille dame sans abri.

Ils sont vieux, ils ne se rencontreront jamais. Tout bonnement parce qu’il y a deux mondes étanches, celui lointain, inaccessible de Lindsay Owen-Jones, ex-PDG de L’Oréal, et celui de la vieille dame fatiguée, recueillie dans un abri pour adultes en raison de la vague de froid qui sévit toujours à Belgrade et partout ailleurs en Europe.

Entretien avec Agnès Varda, cinéaste (1978).

BiBi se souvient des chocs émotionnels éprouvés lorsqu’il tomba sur les deux films d’Agnès Varda que furent «Cléo de 5 à 7» et «Sans toit ni loi».

BiBi a beaucoup aimé aussi la phrase d’exergue de Luis Bunuel pêchée sur le blog de la cinéaste: «L’imagination est notre premier privilège. Inexplicable comme le hasard qui la provoque». Il a retrouvé une interview de 1978 de la cinéaste donné à Jacqueline Jan (de l’hebdo France-Nouvelle). Il vous en livre ici des extraits empreints de générosité, de rigueur et de spontanéité,  de ces qualités qui font d’elle une cinéaste d’importance.

Serge Daney et la joueuse de ping-pong.

Présentation d’un texte de Serge Daney, formidable lecteur d’image de cinéma (comme de télévision). Ce texte porte sur «Quelques gestes de Tokyo à Yamagushi», installation vidéo de Christophe Bargues dans le cadre d’une Expo sur le Japon au Centre Pompidou (1986).

Serge Daney l’avait rédigé à partir d’un des dix photogrammes de matchs de ping-pong filmés au Japon. Dans cet extrait numéro 5, il y tisse plusieurs fils : le fil rouge du sport (ici le tennis de table que Daney aimait – comme tout sport), le fil de la transmission (Le Maître, l’élève), le fil de la re-transmission (une image aux couleurs télévisuelles du noir et du blanc), le fil de la passion (entre accueil paisible et intranquillité).