Category Archives: Photos, peinture & cinoche

Le Peintre et ses amis.

Chagall

Ce qui surprend dans la vie des peintres (1), c’est le nombre d’amis qui sont là, à l’atelier ou sur la terrasse, au jardin ou dans la serre. De ces amis qui proposent le gîte et le couvert, qui lèvent le voile et le coude et qui tâtent aussi du pinceau. La peinture est un travail de solitaire – mais contrairement à l’écriture – il est immédiatement partagé. On montre, on laisse voir aux proches, aux potes, aux amours. Voyages, mobilité, amitiés. Il y a là comme un monde qui sera à jamais interdit à BiBi.
Dans l’écrit, on est dans une solitude crasse : difficile de trouver un ami disponible à qui refiler immédiatement ses tableaux, à qui faire renifler ses travaux. Il est souvent absent le lecteur solide, bien campé sur ses deux jambes.
Pour tout au monde, BiBi donnerait un lien, une corde, un bout de ficelle, un filin, un câble pour s’amarrer à la chaîne des peintres.

(1) « Marc Chagall » par Pierre SCHNEIDER (Editions Flammarion).

Jour de Mai : le grand 8.

Picasso et ses mains

Bibi lisait le recueil de pensées de Picasso et les quelques anecdotes à son sujet. (« Picasso » par Picasso » aux Editions Ramsay, textes et paroles recueillis par Paul Désalmand).
Picasso était un peintre malin, un de ces rusés métèques qui aurait été expulsé aujourd’hui par Brice et ses amis. Il n’avait pas sa langue dans sa poche et, en juin 40, il ne pouvait pas voir les Allemands occupant Paris… en peinture.

Johnny Weissmuller sort de l’eau (1).

Johnny et ses deux carrières.

L’Amérique et le CIO aiment les icônes sportives et les chouchoutent. Dans le pays des Self-made men, l’histoire de Johnny Weissmuller, né le 2 juin1904, est racontée comme un conte de fées. On gomme les aspérités, on arrange des pans de biographie, on gomme des faits, on écarte ce qui gêne et du coup, on affadit le personnage et au final, on le trahit. BiBi, lui, aime les contradictions, les faiblesses qui font la grandeur des vies et les trajets biographiques déjantés.

Tarzan sort de sa Forêt (2).

Tarzan fatigué.

L’offre des Studios hollywoodiens pour le rôle de Tarzan (1) arriva au début des années trente. Weissmuller devint l’Homme-Singe en 1932. Il vivra douze aventures, dont la moitié en compagnie de Maureen O’Sullivan (Jane). Les Dames patronnesses et les Ligues féministes américaines crièrent au scandale car Jane fut filmée nue, se baignant avec Tarzan. De plus, elle ne portait pas d’alliance ce qui fit d’elle une Femme vivant en « état de péché permanent ». Ensemble, ils connaîtront l’apogée du mythe, mettant à profit l’éphémère tolérance de Hollywood pour pousser la sensualité à un extrême que la Censure américaine ne permettra plus de sitôt. Pourtant, ils se détestaient. Maureen avait déclaré une fois que « Cheetah », la guenon de Tarzan, « sentait meilleur que Johnny ».

De pied ferme, de coeur anxieux.

Trois peintures de Jose HernandezTrois peintures de Jose HernandezTrois peintures de Jose Hernandez
Lorsque je regarde les peintures, les dessins, les aquarelles de José Hernandez, je prends peur. Pas de celle qui fait fuir mais plutôt de cette peur qui vous immobilise et vous pétrifie.  Puis lentement, le regard commence à s’habituer. Enfin, je crois que mes yeux s’habituent. En réalité, non.