Category Archives: Pensées très politiques

La plus belle colère du quinquennat de Sarkozy.

Cette Fiction-BiBi est l’Histoire de deux hommes puissants qui ont la Peur pour carburant.

Car le Pouvoir ne repose pas sur des hommes au caractère bien trempé. Il repose sur des couards, des Ceausescu qui font pitié une fois que la roue a tourné. Mimi. Mimi. Ils sont si minables, ces Hommes de haut rang. Ce sont uniquement leurs positions objectives dans l’espace social qui leur donne cette puissance incomparable. Ôtez leur le trône, gommez les forces qui les ont portés au Pouvoir et vous faites face à des poltrons.

Psychologiquement, un poltron sur un trône peut faire l’affaire et peut même mener les affaires de tout un pays. C’est bien là le pire.

Et c’est bien ce qui arriva dans cet étrange épisode qui vit ce pauvre et insignifiant personnage Baroin se muer – à l’insu de son plein gré – en un Viking indestructible. BiBi parle bien de ce François Baroin qui a peur des langues étrangères (il a appris la langue anglaise à l’économie), qui a peur des avions (ses déplacements sont terre à terre). Ce jour-là, c’est une autre peur qui le poussa à chahuter notre Président, peur et effroi de devoir laisser filer un poste tant attendu . Ce François-là, hors de lui, ne se rendit même pas compte du pouvoir qu’il possédait en tant que prototype chiraquien.

Hystérique, écumant de rage, comme possédé, il ne découvrit que par hasard l’étendue de son influence. Une étendue si grande que Sarkozy, lui aussi, à son tour tremblotant de peur, renvoya Bruno Lemaire à ses chères activités agricoles.

On sait que, deux jours auparavant, notre Président avait promis à Bruno Lemaire le portefeuille de Christine Lagarde : «Fillon va t’appeler cet après-midi. Prépare-toi». Devant cette nomination quasi-inéluctable, Baroin fut saisi d’une fureur non contenue incommensurable. Porté par un Ego surdimensionné, tremblant de peur et de rage, François Baroin fit ce geste fou : il se présenta devant son Maître éructant, hors de lui, méconnaissable. Nous parlons ici de ce Baroin si posé, si gentillet, si cucu, si fade. Et c’est  presque malgré lui, qu’il hurla : «Je veux mon hochet sinon… sinon… euh… je… je rejoins Jean-Louis Borloo».

Alors le Maître incrédule fut à son tour saisi d’angoisse(s) : les tics habituels réapparurent et tout le travail de maintien qu’il s’obligea depuis quelques mois avec ses équipes de Com était réduit à néant.

BiBi a déjà glosé sur cette peur panique qui saisit régulièrement notre Chouchou. Agoraphobe, il a peur de tout. http://bit.ly/kXWRyR Dans ses déplacements, il est obsessionnel, voulant éviter tout incident (il est à craindre que l’incident d’Agen n’arrange pas les affaires). Ayant renvoyé Villepin dans les cordes, notre Chouchou ne sait pas trop comment s’y prendre avec la présence de Borloo au 1er tour qui pourrait lui ravir 4 à 5% décisifs pour la Course au titre.

Le tête à tête mit aux prises deux peureux. L’insignifiant François joua son va-tout, mi-inconscient mi-lucide. Il lâcha à son Maître estomaqué, si peu sur de lui : «Tu me prends à l’Economie et aux Finances en remplacement de Christine ou bien tu… tu… tu me vois dès demain chez Jean-Louis».

On connaît tous notre Président : il fait les gros yeux, il se hisse sur ses talonnettes, il menace, il éructe, il tance mais c’est pour se coucher et rabaisser tout aussitôt son caquet, conscient qu’il est de devoir composer avec ceux qu’il déteste. Chouchou n’a que trois amis : Claude, Brice et ce Maître à penser dont l’amitié se noua au bon vieux temps où Karachi fleurait bon l’oseille. Trois gros perdants cependant : Edouard perdit en 95, Brice ne fut pas foutu de tenir un quelconque ministère et Claude devient fou furieux devant les simples chiffres de la Cour des Comptes.

Notre Baroin obtint donc son poste. Et de quelle façon ! Furieux, hors de lui, il sortit de ses gonds pour la première fois de sa vie. Même Michèle Laroque ne l’aurait pas reconnu. Veste déboutonnée, chemise ouverte, cravate en zig zag, il…il… Mais c’est François Fillon qui résuma le mieux cet épisode épique. Notre bon Fillon rapporta : «Il a suffi que le François «se roule par terre» et martèle le sol de ses petits poings pour que Sarkozy cède».

 Dommage que les caméras de TF1 n’aient pas saisi ce moment unique : Baroin se roulant par terre et faisant – sans vraiment y penser – un chantage au Maître. Mais Stratégie de la Discrétion oblige, on n’en verra rien.

Pierre Lellouche a raison lorsqu’il chuchote : «Chouchou a été obligé de céder devant ce pauvre Baroin. Pour le Chef de l’Etat, ce n’est pas précisément un signe de force».

Baroin a donc eu son hochet. Lemaire, lui, est resté avec ses jouets et le soi-disant Maitre, ruisselant de peur, silencieux et quasiment fiévreux, a flanché. A la crèche élyséenne – entre caprices de nourrissons et réponses infantiles – on vit des moments fabuleux.

Petites phrases et gros chiffres.

 

A déguster sans talonnettes.

Martine Aubry : «Le principal défaut de Nicolas Sarkozy ? Il manque de hauteur».

Otage, Ô désespoir.

Nicolas Sarkozy aux familles des ex-otages Stéphane Taponier et Hervé Ghesquières : «Nous règlerons nos comptes avec eux quand ils sortiront».

Stéphane Bern au Front de Gauche ?

Stéphane Bern, commentateur mondain du mariage princier monégasque : «Je ne voulais pas verser dans l’insolence en raison des liens de confiance qui me tient à la famille princière». Maintenant que les festivités sont terminées, attendons avec impatience l’insolence de Stéphane dans la Famille RTL de Jean-Michel Aphatie. Sur que l’insolence ne sera pas cette fois en… bern.

Beigbeder, médaille en chocolat.

Charles Begbeider et Annecy ont recueilli 7 voix sur 100 lors de l’attribution de la ville olympique 2018. Une Mascarade qui aura coûté 25 millions d’euros. Le Grand Charles, n°2 du MEDEF, avait monté l’Opération Escalade du Mont-Blanc il y a un mois pour galvaniser les troupes : «La réussite de cette expédition est de bon augure avant le 6 juillet. Nous irons à Durban pour gagner». Ne rions pas trop fort, taisons nos sarcasmes, ça pourrait déclencher des avalanches.

Chiffres abracadabrantesques (Source : Le Lien social).

Un député gagne 21977,08 euros mensuels (salaire + indemnités de fonction + frais de mandat + crédit collaborateur).

Un sénateur gagne 20416,46 euros mensuels pour préserver son indépendance et résister aux pressions du lobbying.

Luc Ferry gagne 4499 euros mensuels en enseignant la Philosophie comme Mirage.

Bernard Arnault, patron de LVMH, a encaissé 240,1 millions d’euros de dividendes en 2010. Il a un salaire fixe de 1728399 euros, un bonus de 1200000 euros et 174233 euros (jetons de présence). Sa retraite ? 622000 euros annuels dès ses 65 ans.

Frank Riboud, PDG de Danone a touché 5,2 millions d’euros en 2010 et a encaissé 800000 euros de stock-options.

En 2010, les 50 patrons les mieux lotis ont touché en moyenne 3,4 millions d’euros (soit 40% de plus qu’en 2009).

Un bénéficiaire du RSA gagne 454,63 euros mensuels.

Huit pages.

C’est un mémoire de huit pages que Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté le 31 mars 2011 devant la cour administrative de Marseille pour annuler le jugement du 22 décembre 2010 au sujet de la (troisième) maison provençale de Michel Drucker (293 m2 et pinède protégée). Si par malheur Sarkozy passe en 2012, on saura où se fêtera la Nuit du Fouquet’s-bis. A Eygalières, l’UMP de Sarkozy sera comme chez elle.

200000 euros.

En 2006, Jean-Pierre Pernaut, pilote de course TF1, avait reçu 200000 euros pour le Trophée Andros de la part du Conseil Général des Alpes-Maritimes. Jean-Pierre a un bon ami niçois qu’il a préservé lors de l’affaire du faux-témoignage diffusé sur sa Chaîne : Eric Ciotti, grand chef du 06. Nice is very Nice.

Bon app’.

Sur nos écrans de télé, ce fut Coluche par-ci, Coluche par là. Le 22 juin, la Commission Européenne annonçait « une coupe drastique des allocations d’aide alimentaire destinées aux plus démunis« . Cette enveloppe passe donc de 400 millions d’euros à 113. Pour la France : de 78 à 16. Pour le Secours Populaire, c’est par exemple, « 517000 personnes qui ne pourront plus accéder aux produits alimentaires». (Source : Le Canard Enchaîné).

Le dessin est de Christiane Favier. http://www.artmajeur.com/christianefavier/

Les Primaires ouvertes à tous : une foutaise.

Peur parentale.

BiBi – sauf tremblement de terre – ne changera pas d’avis : les Primaires sont une foutaise. Alors que Chouchou, plus malin, essaie de déblayer tous les candidats sur son chemin, la «Gauche» brandit la tenue des Primaires comme preuve de «fonctionnement démocratique interne» au nom de «la liberté des courants», liberté qu’on ne trouverait nulle part ailleurs (par exemple à l’UMP). BiBi compare cette attitude aux largesses et à l’évitement de parents incapables de dire non aux désirs de leurs enfants (adhérents) de peur que ces derniers ne les aiment plus (désertent et les abandonnent).

« Menaces sur les proches de Jean-Louis Borloo »?

A-HU-RISSANT le dessous des cartes de la bataille politique 2012 ! Le JDD parle de «menaces de responsables UMP sur les proches de Borloo». Aucun journal

La Fiction-DSK de Daniel Sibony : hélas, une de plus !

Sur son blog, Daniel Sibony  intervient à propos de l’Affaire DSK. Surprise : lui aussi vient participer à la Grande Foire aux Fictions (d’Innocence, de Culpabilité – peu importe) de la Doxa. Article : Affaire DSK : justice et Jouissance.

En préambule.

BiBi se doit de rappeler combien l’ensemble des écrits du Psychanalyste-mathématicien (des magnifiques écrits «Du vécu de l’invivable» aux concepts féconds de «L’Entre-deux») l’ont marqué dans sa vie intime et professionnelle. Le billet qui suit ne s’attachera donc qu’à la seule intervention qu’il fait sur l’Affaire DSK et à sa lecture attentive.

Bouc-émissaire.

BiBi ira directement à la dernière ligne : «Je n’aime pas la Scène du Bouc émissaire, tout simplement». Et là, accord sur toute sa ligne. Haro sur les dépiauteurs, les journaleux, les intellos éditocrates, médiocrates (hélas jamais comptabilisés par Sibony dans sa vision de la «Doxa»). Haro, oui, (cités cette fois à juste titre par Sibony) sur les Psy et sur ceux qui s’improvisent illico en juges du côté des «Pauvres». BiBi donne mille fois raison à la parole biblique reprise par Daniel Sibony : «Dans sa querelle, ne glorifie pas le pauvre».

Part de jouissance.

Dans cette affaire, «chacun veut d’abord prélever sa part de jouissance en disant ce qu’il a sur le cœur». Dans ce «chacun», BiBi se sent – comme chacun – interpellé. Alors, il précise sa position personnelle en rappelant qu’il a toujours considéré DSK– emprisonné ou non – comme un adversaire politique, un représentant politique au service du Libéralisme à combattre. En témoignent  – AVANT l’Affaire – les trois billets-BiBi écrits : «Les Affaires de DSK 1 et 2» et «Sarkozy-DSK : c’est tout Com’». En témoignent les lignes de ses deux billets APRÈS l’Affaire (1 en date du 15 mai et 2). A chacun des ces billets, nulle part une part de jouissance en s’étendant sur ce que BiBi a sur le cœur. Par contre, Sibony, inversant quelque peu le sens de la Doxa, s’est montré un peu aveugle et sourd devant le déferlement de la gentry médiatico-politique qui SOUTENAIT DSK. Pas un mot là-dessus.

Des milliers de jugements, certes.

BiBi s’en désole mais ce qu’écrit Sibony est  juste : «Au fond, il y avait une violence plurielle qui attendait cette affaire pour affluer de toutes parts, et s’exprimer largement». De TOUTES PARTS ? Sibony retient la violence de «milliers de jugements». OK mais de qui ? De quoi ? D’où part-elle ? BiBi attendait une analyse contradictoire, différenciée, plus complète, plus fine. Mais il n’aura rien de plus.

Point de désaccord.

BiBi relève 1. «Une loi sur le harcèlement n’y change pas grand-chose». 2. «Il n’y a rien qui puisse régler ABSOLUMENT, en vérité, l’approche des sexes». Mais on peut se battre pour une loi (possible et souhaitable sur le harcèlement) en étant conscient qu’elle ne règle pas ABSOLUMENT l’approche des sexes. Faut-il pour cela renoncer à se battre pour qu’une loi, toujours perfectible, puisse changer un petit-quelque-chose ?

Point d’accord.

«On juge une personne, pas un rapport social ou un symbole». BiBi rajoute que ce «ON», c’est la Justice, c’est ce qui vient faire Tiers indispensable entre la (supposée) victime et le (supposé) coupable. Ce «ON», c’est la Justice (ici américaine – avec tous les aléas possibles dans le rendu de son Jugement). Dans ce «ON», BiBi ne compte ni Sibony, ni BiBi himself, ni la Doxa. Ce «ON», c’est l’appareil judiciaire (même s’il est imparfait). Pas plus, pas moins.

Le cœur de BiBi.

BiBi s’interdit de dire ce qu’il a sur le cœur et d’y prélever une part de jouissance. BiBi a d’autres espaces pour aller jouir et ne dira rien là-dessus. Il ne dira ni son opinion, ni ses ressentis, ni ses pré-jugés, ni ses idées à la con (cela n’a strictement aucune importance). Par contre, il continuera de parler de DSK (de lui et d’autres) comme un adversaire politique à combattre. Il le combattra en adversaire et NON EN BOUC EMISSAIRE. Tous ses bibillets vont et continueront d’aller dans ce sens.

Une étonnante conclusion.

Sibony – hélas, lui aussi – vient nous délivrer «sa part de jouissance» alors qu’il pourfend à juste titre les Psy quelques lignes plus haut qui  disent «ce qu’ils ont sur le cœur». Et c’est la phrase suivante qui ne dit rien qui vaille à BiBi : «Cela dit, a-t-on envisagé cette hypothèse sur l’événement ?»

Et hop, hop,  puisque « cela est dit« , voilà Sibony qui nous inflige son hypothèse, sa Fiction (d’Innocence ? De Culpabilité ?). Il n’y résiste pas lui aussi. Le voilà qui prend position dans ce capharnaüm alors que tout son début d’article aurait supposé une courageuse position finale d’attente du Procès à venir et de retrait (les SEULES QUI VAILLENT POUR BIBI). Le voilà – via son hypothèse «brûlante» – qui alimente «la violence plurielle» qu’il dénonce.

Hélas, Monsieur Sibony, vous aussi, vous aussi.