Au décès de Pierre Bourdieu (23 janvier 2002), je souviens m’être rendu sur le site des amis de Pierre Bourdieu. Je lus avec émotion la lettre d’Annie Ernaux disant sa dette au sociologue. Mais ce fut la lettre de Raphaël Desanti, autodidacte, formateur aujourd’hui en école d’éducateurs, qui me toucha de très près. Car ses «tortures», son acharnement à comprendre, ce temps volé au Monde des Puissants, furent les miens. Qui dira les difficultés pour un Dominé à se hisser à la compréhension ébahie du Monde social? Raphaël Desanti – que je salue – y parvient.