Category Archives: Pensées très politiques

C’est nous qu’on va gagner ?

 On ne lâche rien

J’entends qu’«On ne lâche rien», j’entends que «Notre heure viendra, on ne sait pas quand mais elle viendra». Je lis les tweets du futur Bonheur révolutionnaire qui s’avance, inéluctable. Toujours cet étonnement-bibi devant les cris des camarades enthousiastes.

Billet 1400 : « Le libéralisme, la Gauche et moi ».

1400

1400 billets depuis que j’ai ouvert mon blog en mars 2008.

C’est presque par hasard que je suis tombé sur ce nombre. En relisant mon premier souhait de blogueur d’alors (mars 2008), j’ai été plutôt content d’avoir gardé toujours ce même désir (leurre nécessaire) dans mes billets: «que les Esclaves acceptent un peu moins leur servitude, que les Damnés de la Terre souscrivent un peu moins à leur propre domination sociale». (Pierre Bourdieu).

OK, applaudissez-moi sauf que… j’ai tort de ne m’en tenir qu’à ce désir particulier. Non qu’il soit faux (il est de première nécessité) mais il peut donner à penser que mes états d’âme n’auraient à être lus que dans un rapport d’extériorité avec le Monde. Bref que je me poserais en donneur de leçons.

Or, dans ce Monde, j’y suis. Et pas qu’un peu. J’y suis… et jusqu’au cou. Et je rajoute que vraiment vraiment je ne suis pas au clair en cette période troublée. 

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Européennes 2014 : choses vues et entendues.

EUROPE

Faut-il rajouter quelque chose à ce qui s’est passé dimanche ? Un FN au top certes. Les 25% font impression brune mais il ne s’agit «que» d’un quart des votants. Ramené aux 60% d’abstentions, le chiffre interdit de dire que la France est raciste et anti-Européenne (mais… elle est contre cette Europe certainement). Dans les rangs de Gauche, il faut sortir de cette tristesse et réfléchir sur les raisons d’une déception. L’auto-critique est indispensable, non pour se flageller ou désigner des coupables mais pour éclaircir le présent et retrousser les manches. Mais tout cela doit être fait en connaissance de cause(s).

En attendant ( la pensée-bibi n’est pas automatique et demande du temps 🙂 !) voici quatre humeurs dénichées sur les écrans cathodiques qui restent toujours, plus que jamais, Voix et Images du Pouvoir.

Prolos, intellos : à propos d’un article de « Fakir ».

Front Pop

Tout part d’une simple lecture d’un article de François Ruffin dans le dernier numéro de Fakir («Prolos, Intellos : qu’est-ce qui coince ?»). Voilà qui me reporta quelques dizaines d’années en arrière où, du haut de mes 20 ans, lisant la Nouvelle Critique, parfois Libération, parfois L’Humanité, suivant les interventions d’Althusser et découvrant Pierre Bourdieu en autodidacte, j’avais inscrit cette question de l’alliance des prolos et des intellos comme première et décisive. Je cherchais comment relier un parcours personnel à une trajectoire collective, je cherchais à faire du lien entre mon côté populo et mon côté d’entrant intello.

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Canal Plus, Bayrou, Valeurs Actuelles : leur foutre la honte.

Bayrou

Abonnés ou non, vous êtes déjà tombés sur les émissions en clair de Canal Plus.

Vous avez  déjà vu par exemple les interviews de Jean-Luc Mélenchon. C’est moins le leader du Front de Gauche qu’il faut alors regarder (et écouter) que ceux qui l’apostrophent. Voyez comment au bout de dix secondes, ces derniers, censés être la crème des journalistes/animateurs se transforment. Prenons le cas Jean-Michel Aphatie : le voilà se métamorphosant aussitôt en teigne, coupant la parole et – détendu, ironique, rictus aux lèvres – savourant son triomphe d’Aristocrate des Médias.
Tout se lit sur ses lèvres : «T’es que de la merde, petit Père du Peuple, tes arguments je les connais, tes trucs ne sont que de l’esbrouffe et du mensonge stalinien. Ouais, on t’a fait venir ici mais je t’avertis,  si tu veux t’expliquer sache qu’avec moi, tu ne réussiras jamais à finir tes phrases».

Mais ce mardi, il n’était pas trop question de Jean-Michel Aphatie étonnamment discret ni de Jean-Luc Mélenchon mais de François Bayrou.

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