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Victoire de l’OM face à Bucarest (un clip de BiBi).

 

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C’est devant 3000 spectateurs au stade Joseph Moynat de Thonon les Bains que les Olympiens ont affronté hier le club roumain du Dinamo de Bucarest. En match amical, les deux équipes étaient restés sur des victoires : l’OM de Didier Deschamps avait battu Neuchâtel (2-0) et Bucarest avait battu le FC Nantes à Annecy.
Le temps était idéal : une température douce et pas de vent du tout. Le match fut peu engagé : ça sentait le début de saison. Après dix minutes insipides, le match allait enfin s’animer avec plusieurs corners à l’actif de l’OM. A la 22 ième minute, faute sur Niang à 25 mètres, face au but roumain. Niang voulut se faire justice mais c’est Ben Arfa qui fut le plus prompt à tirer. De son pied gauche, il logea le ballon dans les filets du gardien roumain après avoir lobé le mur. Coup-franc magistral qui donnera certainement confiance à ce doué du ballon.
Les Olympiens avait la maitrise du jeu et, treize minutes plus tard, ils allaient doubler la mise par un Niang toujours aussi opportuniste. L’OM crut alors le match plié lorsque la défense connut un double relâchement coupable qui engagea la responsabilité de Rodriguez, berné par deux roumains bien malins et celle de Mandanda qui laissa filer le ballon au second poteau pour une première puis une deuxième tête de Danciulescu.
La seconde mi-temps vit beaucoup de changements : le principal fut celui de Rodriguez alors que la plus importante entrée fut celle d’un Valbuena très applaudi. Le score allait en rester là avec une sortie à a 75ième minute de Niang, acclamé. Lucho et Diawarra restèrent sur le banc. A noter la bonne prestation de Sabo. L’air de nos montagnes aura tellement fait de bien aux Olympiens qu’à n’en pas douter, ils gagneront évidemment la Champion’s League !

BiBi a fait son entraînement avec l’OM…

Les Arts, le théâtre, la Vie sociale.

Baudelaire et Cervantès

Que l’on soit acteur ou lecteur, écrivant ou spectateur, l’Art permet de s’esquiver des places prescrites. Avec un poème, une musique, un tableau, on trouve un peu de respiration, un peu de jeu dans ce monstrueux échiquier social. Esquive (boxe), démarquage (football), pas de côté (danse), tous les Arts cherchent à vous faire sortir d’un chemin tracé d’avance, à vous faire sortir d’une image qui était la plus apte à vous définir.
Les arts contribuent à faire de vous – toujours un peu plus – des acteurs de votre vie, de vous rendre un peu plus présent sur le Présent, d’écarter ce piège qui est de rester objet dans le Discours des autres.
L’Art c’est donc une rencontre et c’est à l’occasion de ces rencontres qu’une partie de votre vie bascule. La première fois que BiBi a vu cette orgie de tableaux de Van Gogh à Amsterdam, il sut que plus rien ne serait pareil. Il ne verrait plus les cyprès, les nuits étoilées, les plaines de blés et les visages comme auparavant. Et il dirait un peu les mêmes choses à propos des longs plans-séquences des films d’Abbas Kiarostami, à propos des photographies de Diane Arbus et des chansons de Léonard Cohen.
L’Art permet de trouver ce qu’on n’attendait pas. Et de cette vibration, nul ne peut dire où elle nous entraînera.
Mais méfiance : derrière les tableaux, les écrans, les murs des vestiaires, les pages et les couvertures des livres, il y a des forces qui vous interdisent (plus, moins) d’élaborer votre Singularité (de créateur, de spectateur, d’amateur).
On prive des tas de gens de cette capacité de symboliser, on coupe l’herbe sous le pied de l’Imaginaire, on coupe la tête de la Pensée vive et vivante. C’est ainsi qu’à toute une frange de la population, on tend des prothèses identitaires, de celles qui assurent de marcher droit, de celles aussi qui vous assurent d’être intégralement membre natif d’une bande, d’une ethnie, d’un Club, d’un territoire, d’une religion ou encore d’une Secte. Or l’Art nous dit autre chose : il s’adresse au Singulier et par corolaire, par étayage, il s’adresse à l’Individu-Citoyen, au Sujet de Droit, à cet ennemi premier de tous les totalitarismes et de tous les intégrismes.

A l’heure où Avignon nous emmène sous ses arches et sur son pont, il est bon de relire ce texte d’Antoine Vitez, homme de théâtre. Les mots datent de novembre 1976, de ce temps qui voyait Valéry Giscard D’Estaing tenir la barre.

« La situation du théâtre est aujourd’hui paradoxale. Rarement il y a eu en France un tel intérêt pour le théâtre, un tel désir d’en voir et d’en faire, et rarement aussi le théâtre fut autant maltraité par le pouvoir en place.
On nous fait honte, on veut nous humilier. Des jeunes gens, dans toute la France, veulent s’exercer au théâtre – fut-ce en amateurs -, et quels moyens va-t-on leur donner pour cela ? On leur dit que c’est leur névrose qui parle.
Et nous-mêmes qui sommes les gens de métier, il paraît que nous sommes trop nombreux, et que nous, si nous faisons cela, c’est que nous ne pouvons rien faire d’autre : snobisme ou fainéantise.
Le théâtre a l’habitude de ces insultes, mais voilà que les temps ont changé. La nécessité des arts est entrée dans la vie sociale ; nous ne nous laisserons pas intimider ; nous n’avons plus besoin de refaire pour la centième fois la preuve de l’importance que tient la création artistique dans notre pays.
Il y a urgence
».

Trois auteurs à la hauteur.

Trois auteurs à la hauteur.

Jane SAUTIERE : Avec le livre de Jane Sautière («Nullipare») chez Verticales et celui de Jean-Louis Fournier, c’est la question de l’Enfant ou encore celle de l’Enfant… en question qui est au centre des lectures présentes de BiBi.
BiBi avait assisté, en bibliothèque, à une présentation du premier livre de Jane Sautière par elle-même «Fragmentation d’un lieu commun» (la prison). Le second ouvrage est de la même trempe : des petits textes tissés, un canevas qui mêle instants présents, souvenirs enfouis chez une héroïne qui interroge cette fois-ci «l’ahurissant mystère de ne pas avoir d’enfant comme on interroge l’ahurissant mystère d’en avoir». Dans le vertige de ses déplacements (lac Léman, Bayonne, Venise, Beyrouth, le Cambodge, Paris), elle accroche, elle s’accroche à la moindre vibration du Dehors, ce Dehors qui la qualifie de «nullipare». C’est à Lyon qu’un radiologue indifférent lui jettera ce signifiant au visage et à son corps tout entier. C’est une Onde de choc, un raz-de-marée qui envahira les pages de sa vie. De cet état en devenir (quel devenir pour une Femme sans enfant ? mais on continue de vivre, d’écrire), il faudra dès lors trancher dans le vif du sujet («J’ai inventé ma vie, comme tous») et continuer de rêver malgré tout («Si je ne rêve plus, il m’arrive d’avoir des enfants imaginaires. Parfois cela bondit en moi de façon saugrenue»). Oui, continuer de rêver à ce rêve doublement increvable d’avoir été enfant et de porter – malgré tout – cet enfant imaginaire.
Dans un dernier  bond, voilà l.héroïne, ménopausée, qui s’allonge sur un banc de sable, là voilà en prise avec ce corps du dernier temps de son âge, qui est un mensonge et une vérité :

«Sous le ciel noir de l’orage et le soleil tout ensemble, devant l’océan et le ressac, les bleus et les verts, dans l’odeur organique de ce pétrissage, à côté des puces de mer que mes doigts déterrent, je suis avec tout cela dans un présent indépassable, non pas tous les temps, mais ce temps-là, celui d’un moment, un présent non pas éternel (pas de présent sans la conscience de la mort), mais le présent mortel de la vie».

Jean-Louis FOURNIER : A l’opposé, Jean-Louis Fournier («Où on va, papa ?»), père de deux handicapés, Mathieu et Thomas. Le père oscille entre l’humour et le désespoir, se raccrochant à ce seul diagnostic que ses enfants «ont de la paille dans la tête ». Le sens de l’humour n’est là, nécessaire et un peu vain, que pour dissimuler les terribles désillusions qui suivirent l’après-naissance ( Celle-ci, entre autres : «Quand Thomas a grandi et que, rapidement son handicap s’est révélé, il n’a plus jamais reçu de cadeau de son parrain»). On croule sur les anecdotes qui, accumulées, nous font éprouver une empathie paradoxale. BiBi, lecteur et père, croise les chemins de Jean-Louis Fournier, le suit dans ses chapitres jusqu’au point où il se détourne en bénissant le Ciel de n’avoir pas touché les mêmes lots à la «Loterie génétique».
«Thomas adore dessiner et peindre. Il est plutôt de tendance abstrait. Il produit beaucoup, il ne retouche jamais après ».
BiBi a aimé les doutes du bonhomme et l’humour qui sauve : «Quand je parle de mes enfants, je dis qu’ils ne sont «pas comme les autres», ça laisse planer un doute».
François Tosquelles, le psychiatre, disait que chaque homme se devait de jouer sa folie et de la réussir. Ceux qui échouent dans les hôpitaux ou les IMP ont, quelque part, rater leur folie. Ceux de Jean-Louis Fournier n’eurent même pas le choix.

Pierre LEGENDRE : En lecture croisée, tout en regardant les reportages insensés de l’enterrement de Mickaël Jackson, BiBi a repris ce petit opuscule de Pierre Legendre («La Fabrique de l’Homme Occidental»). Là aussi, il lui vient des picotements électriques : «Mais, qui nous assure que tout cela n’est pas fou ? Les arts, toujours premiers pour dire la vérité » et encore, tout en pensée à l’Enfant Jackson sans enfance, perdu dans ses peluches :

«Fabriquer l’homme, c’est lui dire la limite (…) Les fils sont destitués, l’enfant confondu avec l’adulte, l’inceste avec l’amour, le meurtre avec la séparation par les mots. Sophocle, Mozart et tous les autres, redites-nous la tragédie et l’infamie de nos oublis.
Enfants meurtriers, adolescents statufiés en déchets sociaux, jeunesse bafouée dans son droit de recevoir la limite, votre Solitude nue témoigne des sacrifices ultramodernes
».

Karachi.

Karachi : la Vérité ?

L’OM à Evian : Deschamps fait ses premiers pas.

L’OM à EVIAN (premières photos)

La visite de Little Nikos au Royal Club d’Evian pour sceller l’amitié franco-anglaise a mobilisé une quarantaine de voitures de police, trois hélicoptères et des fourgons bleus et blancs en nombre. Little Nikos qui préfère les fauteuils du PSG s’envola vers l’Italie et le sommet d’Aquila sans un regard pour les Olympiens.
Contrairement à BiBi qui était venu sur les hauteurs d’Evian pour voir les joueurs de l’OM, les recrues comme les anciens cadres. L’entrainement se déroula sur une heure et demie et fut mené alternativement par Didier Deschamps, Guy Stephan et le troisième entraîneur. Dans le public bon enfant, un italien apostropha Deschamps pour le supplier de recruter Inzaghi. Deschamps s’est contenté de sourire.
La séance commença par du jonglage puis par une série de passes à deux de l’intérieur du pied. Peu de temps de repos dans cette première période – courses lentes puis séries d’accélération. Ensuite vint un «match» entre rouges contre fluo. La règle est alors de ne pas faire d’une-deux mais plutôt de passer le ballon à un troisième joueur.
Ensuite, ce fut des applaudissements pour l’arrivée de Lucio, accompagné de son entraineur physique (voir photo). Pour lui, c’est le tout premier entrainement puisque le joueur de Porto est arrivé dimanche sur les bords du Lac Léman. Il ne fera que des tours de terrain avec Edouard Cissé derrière lui.
L’après-midi s’achève avec des étirements seul ou à deux. Le car les attend mais auparavant, les joueurs signeront des autographes dans une ambiance bon enfant. Les plus recherchés : Ben Arfa, Nyang et Valbuena.
Dans trois jours, le premier match de la bande à Deschamps : ce sera à 20 heures et contre le Dynamo Bucarest, l’autre club de Bucarest (le Steau qui gagna une Coupe d’Europe contre le Barça). BiBi y sera. Scrutez l’écran : BiBi en fera peut-être une vidéo.