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Lisieux : un silence religieux (3).

Therese de Lisieux (2 foi)

Monsieur Bernard Aubril, premier magistrat de Lisieux, a oublié que c’est une mineure de moins de 13 ans rôdant autour de l’église, aux environs de minuit qui fit la renommée de sa ville. C’est en effet à la Messe de minuit de Noël 1885 que la célèbre Sainte Thérèse de Lisieux eut la révélation mystique de sa mission de conversion des pécheurs. Elle s’y était rendue, non accompagnée, quelques jours avant son… treizième anniversaire.
Aujourd’hui, cette Thérèse des banlieues aurait été appréhendée, menottée et consignée d’office (religieux) dans sa chambre. Probablement que notre Thérèse aurait poussé son grand cri mystique à son arrestation : «Ô Nicolas, Ô Nicolas, je te vois !». Prière… de vous en souvenir, Monsieur Aubril.
BiBi, lui, attend toujours l’avis de Monsieur le Curé du Diocèse, bien muet sur cette interdiction de circuler. Il aimerait bien entendre des… voix de ce côté-ci.

Amen.

Lisieux ou la Haine de l’enfant (2).

 

Un enfant de Lisieux ?

Dans cette même station de métro, BiBi se saisit machinalement du journal gratuit 20 Minutes (numéro du 17 au 23 juillet). Il tomba sur les premières lignes d’un article d’Anne Kerloc’h et de Benjamin Chapon où il était question du maire UMP de Lisieux, Bernard Aubril. Pour faire face à (dixit le premier magistrat) «une augmentation galopante de la délinquance des mineurs», celui-ci a été «obligé» de pondre un arrêté municipal qui interdit aux moins de 13 ans de circuler sans l’un de ses parents entre 23h et 6h du matin.
Enfant-Roi de Pierre&Vacances d’un côté, Mineur à enfermer de l’autre : une contradiction ? Sûrement pas. Se souvenant des enseignements de Freud et de l’aphorisme d’Elias Canetti («Quand on veut se débarrasser de quelqu’un, on le couvre d’honneurs»), BiBi voit devant cette double position l’éternelle haine de l’Enfant, un enfant jamais présenté comme un humain à éduquer mais comme un (fantasme de) petit monstre ou (d)’épouvantail. C’est que la présence de l’enfant rappelle de façon insupportable les failles et les faiblesses de l’adulte, il rappelle la Jeunesse perdue de ce même adulte et ses devoirs de transmission non remplis. Pour éviter tout ça, l’adulte prend la tangente en portant aux nues Sa Majesté the Baby mais ce dernier est rétif à occuper en permanence cette place éprouvante et fatigante. L’enfant finit inexorablement par se cabrer, par se braquer, par faire en nombre des caprices, les répétant jusqu’à l’overdose.
Devant ce petit agité, notre Père fouettard prend peur et en appelle au Policier, au Soldat, au Juge…et au Maire.
Fin de l’Acte 2.

(Suite : Lisieux : Que fait le diocèse ?)

L’Enfant-Roi de Pierre & Vacances (1).

 

Pierre&Vacances

 

Quand BiBi est descendu à la station Mairie de Clichy, il n’a pas manqué de remarquer le premier et imposant placard publicitaire qui lui faisait face. Non que la pub de l’organisme de voyages Pierre&Vacances fût d’une grande originalité. Non. On y voyait une jolie frimousse d’une enfant de dix ans, blonde, souriante, allongée sur une plage et photographiée en gros plan. Au-dessus d’elle, il y avait ce slogan, probable apostrophe d’une de ses copines : « Tu les emmènes où tes parents, cet été ? »
Renversement devenu hélas banal : dans ce Monde à l’envers, les enfants décident donc de l’endroit où ils emmènent leurs parents.
Fin de l’Acte 1. (suite : Lisieux ou la Haine de l’Enfant)

Retours d’enfance.

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BiBi pense à son enfance sportive. Il court sur les pages électroniques, en gymnaste, en plongeur, en footballeur, en coureur (cycliste) et en randonneur.

GYMNASTIQUE :
« Il me manque toujours quelques centimètres pour atteindre les sommets. Je me hisse sur la pointe des pieds, peine perdue. Je m’étire de long en large, rien n’y fait. Je mets un livre sur la chaise et la chaise sur la table, je grimpe sur cet échafaudage improvisé, je tends  mon cou, je lève le bras aussi haut que je peux, pas moyen, pas moyen. Jamais – et l’homme est ainsi fait qu’il ne saura ce qui, là-haut, tout là-haut l’attend».

NATATION :
« Je me suis jeté à l’eau, j’ai nagé à-la-vas-y-comme-je-te-pousse, j’ai gagné d’autres rivages en navigant à l’estime, j’ai ressorti la tête hors du courant, j’ai regagné la berge, puis, comme un chien chassant ses puces au sortir de l’eau, j’ai senti la Vie en dedans comme en dehors de moi s’ébrouer».

JEUX DE BALLON :
«Toujours fut important non le ballon mais le dispositif autour, quadrillage changeant, pensées en actes, en surprises et en trouvailles. Ceux qui, gros bêtas, suivent exclusivement la balle ronde n’y voient que du feu. Les autres, qui n’ont d’yeux que pour les gestes retrouvés de l’Enfance, trouveront dans ce périmètre de verdure, dans ce chaudron, dans le cratère d’un Stade, une vie qui n’est pas prête de s’éteindre, des joueurs tout feu tout flamme, des passages de haute tenue et de haute volée, des passes incandescentes et des lecteurs du jeu à hauteur».

PROMENADES EN CYCLE :
« Ce furent de grandes randonnées. D’un coup de pédale, on escaladait des monts, on s’en faisait des montagnes et des montagnes, on se hissait jusqu’au sommet mais plus dures furent les chutes, les fins de chapitre sur crevaison, les abandons sur toute la ligne, on finissait nos courses exténués, maudissant la machine, pleurant, la tête dans le guidon, on avait la gorge sèche, on traversait des déserts. A l’approche de l’Arrivée, on faisait lever toute une foule d’interrogations. Qui était ce coureur ? Quelle était la question ? D’où sort-il ? D’où sort-elle ? On commençait la course en père peinard mais on avait peur sur le final, surtout dans les dix derniers kilomètres, les cinq dernières minutes, les trois cents derniers mètres. On a toujours peur pour le sprint, on vous envoie dans les balustrades, sauve qui peut, c’est la foire d’empoigne mais c’est ça le Cycle, la grande boucle, la spirale de l’enfer. Et toujours ces quelques centimètres qui vous condamnent au second rang, aux places d’honneur, aux rangs d’honneur des randonneurs, au dernier accessit. Oui et il y aurait beaucoup encore à écrire sur ceux qui terminent derrière».

COURSE A PIED :
« Je me suis enfoncé loin dans les chemins, je n’ai cessé d’emprunter les routes goudronnées, les pistes aménagées, les avenues, la plupart des passages réservés, j’ai longé les rangées d’arbres jusqu’aux fonds des bois, j’ai écumé des sentiers privés, chemins vicinaux, routes départementales, j’ai sauté par-dessus les haies vives, je passais les gués, j’accélérais à travers champs,  je sillonnais toute la région; je ne compte plus les courses à perdre haleine, toujours à lorgner le chemin d’après, courir, courir, toujours courir, de la maternité au cimetière. Je dépassais les marcheurs et tous ceux qui philosophaient en route ; sur un démarrage, je pouvais planter les commentateurs qui allaient bon train et avaient fière allure. Je n’ai jamais vu la fameuse banderole d’arrivée, beaucoup m’ont doublé, certains m’en ont parlé en chemin, mais ils n’avaient rien vu eux aussi. Je n’ai pas compté les kilomètres mais certains de mes écrits venaient parfois emballer le sprint, celui de la vraie Vie».

Les amis de vacances de Mr et Mme Sarkozy.

Le Bluffeur, le Marchand de sommeil.

SARKO TOUT VERT.
Little Nikos est devenu vert de rage lorsqu’une journaliste (anglaise) lui demanda s’il avait pris la mesure de l’empreinte économique de ce sommet franco-britannique à Evian, avec ces gigantesques transports aériens sur trois jours, ces renforts de polices en ville, les déplacements des troupes terrestres alors qu’il aurait été plus simple d’organiser ce sommet à Paris. Bégaiements et grognements de Chouchou avant qu’il ne lâche : «L’avion dans lequel je suis venu émet moins de CO2 que les autres». Pour un peu, il promettait de revenir à Evian en deltaplane ou en parapente.

CARLA.
Carla Bruni-Sarkozy a emmené son époux vendredi matin sur les lieux de son enfance, très précisément dans sa maison où elle a grandi, le Castello di Castagneto, maison de maîtres récemment vendue au Cheik Waleed al-Sand. On y croise, selon le Figaro, les fantômes d’Igor Stravinski, Maria Callas et Luchino Visconti, tous invités de la famille Bruni-Tedeschi. Carla aura sûrement précisé à Little Nikos que ces trois-là n’étaient pas des valets de chambre du Château.

LE COPAIN DE CARLA.
Denis Olivennes, rédacteur du Nouvel Observateur, ancien ouvrier spécialisé chez François Pinault, copain-cochon de notre Présidente, s’est défendu de toute complaisance pour son interview de Little Nikos : «Si vous aviez vu la tête de ses conseillers quand on a posé certaines questions… ! »
Jusque-là, BiBi pensait que les questions avaient été vues et corrigées. Là-dessus, tout le monde est d’accord mais il a fallu aussi que les Conseillers assistent notre cher Nicolas ! 

LE VIEIL AMI.
La loi sur la réforme portuaire est destinée à accroître l’attractivité des ports français. On veut bien le croire. Mais il y a un homme de la bande à Little Nikos qui est bien placé, ayant déjà un pied dans chaque port (africain). C’est l’ami Vincent Bolloré. De Monravia à Libreville, Bolloré a étendu son influence en monopolisant tout le trafic des  côtes africaines. Afrique, son Continent à fric.

JEUNES AMIS.
La Caravane de l’UMP sillonnera la France entière du 12 juillet au 4 septembre. Que les jeunes UMP ouvrent grand leurs oreilles : là où la Caravane passe, BiBi aboie.

COPE.
Copé mène la valse et Valls se montre coopératif. Cela préfigure le Combat de 2017 : Copé contre Valls. La Vie, cauchemar éternel.

FREDERIC MITTERAND.
Frédéric en a fini avec sa «Mauvaise Vie». A lui, la vie dorée et adorée. Dans son sillage, Little Nikos fait pareil. Intolérance, emportement, bling-bling, Fouquet’s, Yacht, Rolex : de sa «mauvaise vie», dit-il, c’est fini. Le début de… la fin ?

YVES JEGO (1).
A Marseille, Yves Jégo s’est étonné que le Secrétaire Général de l’Elysée, Claude Guéant, assiste à tous les Conseils des Ministres. Pratique inconnue sous les autres mandats présidentiels. Il faut rappeler qu’à chaque Conseil, Claude Guéant est présent aux côtés de Sa Majesté sans aucune justification. «Un ministre a osé s’en étonner et en faire la remarque…Sarkozy lui a dit alors «Dehors !». Et le Ministre est sorti ». BiBi n’a pas su qui a pris la porte. Laporte ?

YVES JEGO (2).
Aux Antilles, lors de la confrontation avec la délégation des grévistes, Yves Jégo reçoit un mot. Il raconte : «Au moment où je venais de commencer la réunion avec les syndicats, on m’a fait passer un petit papier : « On ne parle pas ! Aucune concession ! Pas un centime ! L’Armée et la Police rétabliront l’Ordre !».