Category Archives: Livres de lecture & Poésie(s)

Freud, Mann and a Woman.

femme au violon BiBi

Dans le livre (« Freud avec les écrivains », Editions Gallimard), Edmundo Gomez et Jean-Bertrand Pontalis font l’inventaire des écrivains qui ont marqué durablement le fondateur de la psychanalyse. Ouvrage fécond qui, chapitre par chapitre, fait lien entre des auteurs si divers que Shakespeare (Number One), Stefan Zweig, Romain Rolland, Jensen, Schnitzler, Schiller, Goethe, Hoffmann, Heine et… Thomas Mann avec le Maestro viennois.

La traduction, une imposture ?

Sebald Bernhard

Bernard Kreiss, traducteur, est un ami. Il m’a autorisé à mettre en ligne ce très beau texte sur son travail de traduction, texte lu à Berlin lors de la remise du Prix Romain Rolland qu’il a reçu cette année. A l’heure où l’étranger et sa langue deviennent des ennemis chez certains, il est bon d’entendre (de lire) ceux qui – dans l’ombre – éclairent des textes jusqu’alors inconnus. Et il est bon que langue française et langue allemande s’entrecroisent avec amour autour de si beaux textes.

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Quelques Notes bleues de Carlo Dossi.

C Dossi

Je ne connaissais pas l’écrivain italien Carlo Dossi (1849-1910) mais en découvrant ses Notes Bleues parues – en extraits – dans la défunte revue La Polygraphe (N°7/8 de 1999), j’ai instantanément pensé qu’elles relevaient de mon Ethique perso, qu’elles devaient entrer définitivement dans mon panthéon-bibi. Dans la présentation de cet auteur italien (1849-1910), les rédacteurs de la revue soulignent son «goût du caprice, du grotesque désacralisant et du pastiche stylistique» et admirent son «originalité stylistique qui réside dans un habile mélange de langue classique, langue populaire, jargon technique, mots grecs, latins, français et termes dialectaux». Bonne lecture.

(Cliquez sur les images pour les agrandir).

LA LECTURE, C’EST MAINTENANT.

le-coin-lecture-de-bibi

C’est le coin lecture tous azimuth de ma semaine. Du plus quotidien au plus essentiel. De l’amicale caresse aux félidés via Pascal Quignard aux recherches passionantes du sociologue Bernard Lahire.

Antonin Artaud ou la Part du Feu.

Artaud

Artaud.

Artaud découvert sur les bancs du lycée avec un gros livre d’Alain et d’Odette Virmaux (si je me souviens bien). Artaud : Flèche de feu minant, illuminant mes nuits. Un cataclysme. Des textes au-delà des critiques où il y aurait à trancher entre le Beau et le Pas-Beau, entre le Pas Mal ou le Très Bien et bla-bla-bla et bla-bla-bla.

Une seule phrase d’Artaud et c’est toute la Littérature qui vole en éclats… en éclats d’une féroce Beauté qui ne demande ni une adhésion, ni des propos laudatifs : ça vous emporte, vous secoue en tous sens, ça vous vrille, vous tord, vous tourbillonne, vous blackboule, un point c’est tout. Reprenant le Tome XIII de ses Œuvres Complètes, je me suis à nouveau immergé dans son Van Gogh, le Suicidé de la Société (encore un écho, avec ce Van Gogh qui me fit voyager jusqu’au Musée du peintre à Amsterdam).

Il me faut vous l’imposer avec ces deux extraits aiguisés comme une lame. Une lame qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus.