Category Archives: Livres de lecture & Poésie(s)

Le cortège de hérons blancs.

Le Héron blanc

 Il y a quelques années, je ne me souviens plus, j’étais tombé sur « Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas » et j’avais poursuivi avec « Etre sans destin« , deux livres qui m’avaient bouleversé. A cette époque, je cherchais – sans trouver – d’autres choses de l’écrivain hongrois, Imre Kertész. Aujourd’hui, je viens de finir «  Dossier K. » (chez Actes-Sud),  un livre d’entretiens avec un de ses amis. Imre Kertesz, rescapé d’Auschwitz et de Buchenwald, rapporte ce mot allemand «  Weltvertrauen » qu’il a emprunté à Jean Améry, autre survivant. Ce mot, on pourrait le traduire par « la confiance accordée au monde », confiance basique, indestructible.

Malheur à qui la perd : il est perdu.

Du bon usage de la lenteur.

Au banc de notre Société  

Prendre le temps, prendre le temps qu’il faudra même si le temps nous est compté.

Le Moyen-âge a connu les pigeons voyageurs avec Jacques Cœur, le grand financier de l’époque.
La Société coloniale a connu la puissance maritime de l’Angleterre et de la France.
La Société d’après-guerre a connu la puissance aérienne avec la capacité des avions supersoniques qui franchissent le mur du Son dans les années 50.
La Société d’aujourd’hui est en gestation et ne peut être comprise sans la vitesse de la Lumière, sans les cotations automatiques des Bourses de Wall Street, de Tokyo, de Londres, de Paris et de Francfort, sans les clics ultra-rapides sur les écrans de Clearstream.

Numéro de Série (noire).

BiBi a longtemps collectionné les numéros de la Série Noire et de Série Blême. Pour compléter sa collection, il avait acheté l’Inventaire des 732 auteurs et de leurs oeuvres publiées répertoriées par Claude Mesplède et Jean-Jacques Schleret, dans la Collection Futuropolis. BiBi écumait les marchés aux Puces de France, cherchait dans les vide-greniers et amassait les numéros dans sa chambre, dans ses couloirs, son WC, son salon, sa loggia, ses alcôves, sa cave, son garage, sa mezzanine et sur ses étagères. Numéro après numéro. Il aimait admirer leurs tranches noires et se délectaient des titres. Et bien entendu, il les lisait… jusqu’à l’overdose même (15 à 20 par mois).

Ordre du jour, désordre de la Nuit.

Le Jour : « Je suis de l’acabit des Chameaux qu’on ne peut ni arrêter lorsqu’ils marchent, ni faire partir quand ils se reposent. » Gustave FLAUBERT.

La Nuit : «  Il me plaît de comparer mes petites proses à de petites danseuses qui dansent jusqu’à ce qu’elles soient totalement usées et s’écroulent de fatigue. » Robert  WALSER.

BiBi salue George Haldas.

Je vous parlerai un jour de ces brèves rencontres avec George Haldas, écrivain suisse ignoré de l’Intelligentsia française ( parisienne). Un écrivain décisif avec nombre de livres et nombres de formules percutantes ( principalement dans ses Carnets). Avec cet Homme, rencontré plusieurs fois au Salon du Livre de Genève, cigarillo aux lèvres, lunettes à double foyer, alerte malgré les Quatre-vingt ans passés, BiBi a discuté… football et à travers le Football, bien entendu, il s’agissait pour nous de dire la Vie, l’Echange, de trouver la fraîcheur de la Source et de vilipender les Marchands du Temple.Pour donner l’envie aux Amis de BiBi, quelques perles pêchées dans les eaux du Léman ou ramassées Rue des Philosophes où habite notre ami.