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J’étais à ma table, perdu dans la stéréophonie du Café. Tout autour, des paroles par bribes, des propos saisis au vol, des voix criardes, lointaines, étouffées, sons doucereux, embrouillaminis. J’avais apporté mon carnet de notes. A la page Georges Haldas, me suis arrêté. Le visage du vieux bonhomme m’était revenu avec force. Son timbre de voix, sa patience, son écoute aussi. Et encore cet extrait : «Se laisser porter au Café, comme une barque, par la marée humaine. Des présences et des voix».
Vint alors la suite : flux et reflux de son écriture. Travaux d’orfèvre à la relecture, avec, pour seules visées : vivre, c’est-à-dire, être toujours plus ouvert au monde en devenant toujours plus soi-même.