Category Archives: Sarkozy le malfaiteur

Décidément, Nicolas aime le Cinéma.

Depuis qu’il s’est marié avec Carla, Chouchou adore le cinéma. Pas celui de Christian Clavier, de Jean Reno et d’Anne-Marie Chazel, non : ça c’est de l’histoire ancienne. Chouchou est aujourd’hui un fanatique du vrai, du grand Cinéma.

1. Ainsi, il y a un peu plus d’un mois, Chouchou a débarqué au Lycée Corot de Savigny-sur-Orge… à l’improviste comme d’habitude. A l’improviste car notre Président agoraphobe (voir article-BiBi) craint beaucoup les mouvements de foule, surtout lorsqu’elle lui est hostile. Ce jour-là, il était venu parler «cinéma» à une trentaine d’étudiants et d’enseignants. C’était pour l’inauguration de la plate-forme numérique «Ciné-Lycée » qui donne accès gratuit à un catalogue de 200 longs métrages qui sont de grands classiques pour la plupart. Le film projeté pour cette inauguration fut «La Prisonnière du Désert« , le film de John Ford.

Aux côtés de Chouchou, il y avait deux grands noms du Grand Cinéma : Claude Lelouch et Gérard Jugnot. Comme figurants au casting, on trouvait Frédéric Mitterrand, Luc Chatel (Ah, cette vidéo inoubliable tournée dans un supermarché !), Georges Tron et Rémy Pflimlin ( Que venait faire ce nouveau lèche-bottes ici ? Mystère.)

En ces temps de Sociétés-écrans et d’écrans de fumée, on aurait pu avancer d’autres idées, celle de projeter d’autres films-cultes. Par exemple : «La Grande Evasion(fiscale)» avec Liliane B., les «Douze Salopards» (les acteurs UMP sont tous connus), «Règlements de comptes à OK Corral»(trop nombreuses les Stars à citer).

2. Cinéma-Sarko toujours : Le Point du 18 novembre nous rapporte encore une scène tournée en Mairie de Troyes, fief de François Baroin. L’Hebdo ne dit pas si la pâlotte Michèle Laroque était là mais notre Président était bien là avec Jean-Louis Borloo. Nous sommes avant le remaniement décidé par Chouchou et Jean-Louis Borloo est un peu sur les nerfs… au contraire de notre Président.

«Le Président semble détendu et il est très disert sur le cinéma de Capra et de Kazan» rapporte Le Point. Jean-Louis Borloo n’a sûrement pas rappelé au Président que le premier film de Capra était «L’Athlète incomplet» (1926), film qui aurait rappelé un certain malaise vagal après un jogging au Bois de Boulogne. De son côté, soyons-en sûr, Chouchou a dû longuement insister sur «L’Arrangement» de Kazan ou, plus perfide encore, il a du évoquer – face à Jean-Louis Borloo – le film de Capra de 1927: «L’Homme le plus laid du Monde».

Exclusivité-BiBi : Carla Bruni Sarkozy sur « écoutes ».

Hier, Monsieur le Président de notre République a livré une information qui va faire grand bruit.

En effet, les journalistes ne sont pas les seuls à être espionnés… car même Carla Bruni-Sarkozy est sur « écoutes ». C’est Nicolas Sarkozy lui-même qui l’a avoué devant la France entière :

« Quand on a la chance d’avoir une femme qui a une grande intelligence, ce serait dommage de ne pas l’écouter ».

Les 5 raisons de la victoire de Sarkozy en 2012.

Invité par Pas Perdus pour donner ses cinq raisons de voir Sarkozy en pré-retraite, BiBi doit avouer qu’il n’a pas eu le cœur d’y répondre. Cela l’aurait engagé à avaliser l’optimisme dangereux et l’euphorie gagnante qui semblent s’être emparés d’une partie de la Blogosphère. BiBi est plutôt enclin à faire l’inventaire des raisons qui… donnent vainqueur Chouchou en 2012.

Voilà donc derrière un calme apparent, son coup de chaud, sa petite provocation.

1. SONDAGES : Les adversaires de Chouchou se laissent bercer par les sondages. On sait que ces mêmes sondeurs n’ont pas vu venir Jean-Marie au second  tour 2002 et qu’en 2006, Ségolène Royal était donnée largement gagnante. Première dans les sondages : ce fut pour cette seule raison que Ségolène fut choisie par ses pairs pour s’en aller batailler (et perdre) contre Sarko (voir article de Philippe Sage : l’Autre François). Il est à craindre que le Peuple de gauche et de «gauche» ne se laisse avoir hélas et bercer par ces humeurs du moment.

2. LA GUERRE : « Une campagne présidentielle est impitoyable, c’est un révélateur » écrit justement le bloggeur. Fin 2010, 2011, 2012, c’est la guerre, c’est déjà une guerre féroce et les crocs de boucher sont sortis. A lire Le Canard Enchaîné, on voit que Chouchou et ses larbins (Soubie, Guaino, Guéant, Ciotti, Besson, Hortefeux, Mariani etc) ne laissent rien mais absolument RIEN au hasard. Chouchou et son Equipe choisissent leurs plus petits sujets et leurs plus grands thèmes porteurs, faisant ainsi passer ses adversaires bien timides (à part Mélenchon) à la remorque de leurs paroles. Oui, nous sommes en guerre dans une Guerre sans pitié. Elle est déjà commencée et la Gauche, frileuse (celle qui s’excuse de comparer le régime d’aujourd’hui à celui d’hier) est en retard. Déjà.

3. EXTRÊME PRÉSIDENT : On se gausse de cet Extrême Président mais s’il n’a évidemment pas le sens du Social, il a le sens extrême de la Populace. Les chemins empruntés, les mots d’Ordre honteux et dégradants ont l’aval d’une frange de l’électorat lepéniste et il n’est pas dit que celui-ci ne se tourne pas vers Sarko.

4. FEMMES, ON NE VOUS AIME PAS : D’autant plus qu’en face de Chouchou, il y aura des femmes (après Ségolène Royal, il y aura Marine LePen/Martine Aubry) et là-dessus, BiBi rejoint l’avis de Philippe Sage :

«Sarko est donné perdant dans les instantanés ! Tant mieux ! C’est sa chance ! Aubry, n’en a aucune. Et pour plusieurs raisons. La première étant que non, les français ne sont pas prêts à porter une femme à l’Elysée. Certains vont hurler à cette affirmation, machisme, misogynie, phallocratie et tout le bataclan, je sais. Mais on ne refait pas les citoyens ».

5. ON VOTE POUR CELUI QU’ON HAIT : Enfin, raison philosophique que BiBi a souvent mise en avant : dans l’isoloir, à l’abri du Monde et de la Honte, on peut voter pour quelqu’un qu’on déteste. Cette logique – impensable pour certains – est plausible. Oui, on peut voter pour quelqu’un qu’on hait parce que, s’il nous fait peur, il fait peur aux autres (les Pays Européens par exemple et Chouchou à Bruxelles a marqué un point). Et s’il fait peur aux autres, alors il sera en première ligne pour nous défendre contre ce «Monde de Pourris».

Heureusement, la fièvre-BiBi vient de tomber et demain, y a Manif.

Nicolas Sarkozy : câlins et accolades.

On n’a guère examiné en détail ce qui, hors de France, fait rire les populations à propos de Sarkozy. Ce n’est ni sa petite taille ni ses talonnettes, ni son sourire de composition, ni ses mimiques de chien mangé par les puces. Non. Le Spectacle qui ravit les populations à l’étranger se trouve dans la façon qu’a Chouchou de serrer son interlocuteur (trice) dans ses bras. C’est que notre Président est un inconditionnel des câlins (hugs).

Des étreintes publicitaires.

Bien sûr, il hésitera à embrasser Michèle Obama qui a une taille de basketteuse pro mais il cherchera l’accolade (l’abraço) avec Lula ou Moubarak de même taille que lui.

Ces familiarités ne manquent pas dans ses rendez-vous. C’est que toucher l’autre dans une rencontre officielle comporte des avantages de com’ : ça fait amical et plus populo, ça gomme la distance et masque les différends (surtout quand il y en a).

Agrémentant la rencontre d’accolades enfiévrées, de sourires très travaillés et de brèves caresses, Chouchou offre alors l’image d’un Président en accord avec son hôte. Le message publicitaire est double : «moi, Chouchou, je suis en accord avec le peuple que je viens voir et surtout, je viens vous voir en Représentant aimable, aimant, aimé du  Peuple français unanime».

Le hug sinon rien.

Le hug qui met en contact rapproché les deux corps nie toute distance. La parole n’est pas parole partagée ou échangée; elle est parole banale ou borborygme. Souvenons-nous que Chouchou ne pipe pas un seul mot d’anglais, ni un seul d’allemand. Le sourire forcé, le hug convulsif, le maugréement, seuls, le sauvent du désarroi et du désastre lorsque notre homme est en représentation à l’étranger.

Angela Merkel n’en peut plus.

Étreintes prolongées, paume de main posée sur son épaule, tape amicale dans le dos, cheek contre cheek : tout cela devint insupportable à Angela Merkel. La Chancelière allemande – qui est Protestante – protesta. Via son Ambassadeur en France, elle fit passer un petit mot à l’Elysée, se plaignant de ces marques de «sympathie» trop cavalières. C’est que dans la supposée (1) approche d’Angela, la réserve, la distance entre individus, l’ostentation physique des «sentiments » ne seraient pas de mise. Quand on est fan de Johnny et fêtard du Fouquet’s, on est évidemment loin des Concertos guindés brandebourgeois et de la distinction froide des Allemands.

Un Louis de Funès au rabais.

La difficulté – malgré des cours répétés de maintien et de remise en forme – c’est que Chouchou offre au Monde l’inverse de ce qu’il veut donner à voir. Son hug est instantanément repéré comme nerveux, empreint de fébrilité et bien peu gracieux. C’est dans les secondes magiques de ce paradoxe que la Planète éclate alors de rire et qu’elle applaudit notre Chouchou – ersatz d’un Louis de Funès au rabais. Il porte ainsi au plus haut le prestige national, doublant un prototype d’exception : celui du légendaire «Gendarme» français.

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(1) Angela nous la joue femme sérieuse et très posée. Pourtant, BiBi n’a pas manqué de relever son décolleté superbe et excentrique lors de l’inauguration de l’Opéra d’Oslo en 2008. Voir aussi article-BiBi d’août 2009.

Source : « Le Matin » du 2 août 2010.

Des miettes pour Carla Bruni Sarkozy.

Le méchant Daily Mail.

On sait – via le Canard Enchaîné rapportant les infos du Daily Mail – que la première dame de France a eu besoin de 35 prises pour satisfaire Woody Allen, réalisateur de «Midnight in Paris». La scène était pourtant très simple à jouer : Chochotte devait rentrer dans un commerce et en sortir avec une baguette sous le bras. Dur rôle de composition surtout que, tapi dans un coin devant une armada de policiers, le mari de Chochotte regardait les scènes toujours recommencées.

Cette omniprésence de Chouchou et cette incapacité de Chochotte à entrer dans son rôle ont fini par exaspérer notre bon vieux cinéaste qui se serait arraché les cheveux – s’il en avait eu encore. Le tabloïd britannique précise même que l’épouse de Chouchou semblait avoir eu beaucoup de mal à éviter de regarder la caméra. Narcissisme exacerbé oblige !

Chochotte : tête à claps.

Le réalisateur new-yorkais, conscient des limites de l’ex-Top-Model avait eu le bon goût de l’exempter de tout dialogue. On appréciera le tact de l’Américain charmeur et charmant de ne pas avoir voulu mettre en difficulté son invitée.

Chouchou a attendu jusqu’à 4 heures du matin que la trente cinquième prise enfin s’achève. Dans les coulisses, il l’a chaleureusement réconfortée. En revenant à l’Elysée, ils se sont probablement fait applaudir par toute la France-qui-se-lève-tôt. Las ! Le lendemain, le Daily Mail, ce méchant tabloïd anglais, lançait sa campagne de dénigrement (qui mit en fureur notre Président). Branle-bas de combat à l’Elysée : il fallait répliquer, mobiliser le ban et l’arrière-ban et venger Waterloo. Voici comment :

L’incomparable humour juif.

C’est toujours à double-tour ou à double sens qu’il faut comprendre les bonnes histoires juives. Elles ont très souvent un sens caché, latent qui vient démolir avec une douceur feinte le sens manifeste… BiBi lance ici un Avertissement au lecteur, futur spectateur du film : dans la fiction qui va suivre, toute ressemblance avec des personnes réelles ne serait évidemment que très pure coïncidence.

Un scénario impeccable.

L’américain a donc traduit son exaspération – gommée par tous les médias français (sauf par Le Canard Enchaîné et… Gala) – en éloges. Louanges qui sont évidemment trop belles pour être vraies. Car le New-yorkais est assurément un gentleman qui a toujours gardé son sens ashkénaze de l’humour. Non, il n’était pas exaspéré et oui, « elle a été très professionnelle. Elle a si bien joué son rôle que tout ce que nous avons tourné sera dans le film. Rien ne sera coupé». Il est fort possible que ce soit Grégoire Verdeaux, conseiller Com’ de l’Actrice, qui ait pudiquement soufflé ces propos au cinéaste.

C. fera une scène. Pas plus.

Comprenons donc avant que ne tombe le générique de fin : «Madame a été si peu professionnelle. Elle a si mal joué son rôle – pourtant sans paroles – que j’hésite même à garder le minimum. De la baguette sous le bras de Madame, je ne garderai probablement que les miettes».