Category Archives: BiBi en voyages

L’Odyssée de BiBi (en Mer Egée).

En partance pour les Cyclades

L’Actu de BiBi, c’est qu’il existe des hommes, des femmes, des enfants, des chiens, des chats qui vivent loin de France et pour qui la France se réduit au plus simple, à la portion congrue, à la petite Image d’Epinal. Dans ces coins-là – Athènes et les Cyclades – même la langue française y est de peu d’utilité. C’est EuroNews TV, c’est le Herald Tribune qui dominent outrageusement la partie.
Alors BiBi, analphabète, regarde, scrute, jauge, dissèque, décortique. Voilà même qu’il se met à penser autrement. Il se souvient du mot de Picasso : «  Quand je lis les livres du physicien Albert Einstein auquel je ne comprends rien, ça ne fait rien : ça me fera comprendre autre chose».
BiBi, sur la Mer Egée, paraphrase en chantonnant : «  Quand je voyage dans un pays dont je ne comprends ni la langue ni l’écriture, ça ne fait rien : ça me fera comprendre autre chose ». Ici, cet « autre chose », rajoute BiBi, c’est d’abord et surtout « autre chose que les clichés sur la Grèce ».
Dans son Odyssée de huit jours et huit nuits, BiBi se drape en aède, livrant ses impressions, délivrant en quinze ses expressions…

La Beauté de Larache (Maroc).

Larache (Maroc)

M’est revenue la beauté de Larache…

Me sont revenues les ordures de novembre déversées sur la plage encastrée dans les roches rouges. Des ordures, des immondices colorées, des guirlandes épousant les dessins fins des ravines, des ordures comme des mots qui se jetteraient dans quelque recoin inatteignable. Un thé mentholé au « Cervantès », le  bistrot de Jean Genet qu’il fréquenta les 12 dernières années de sa vie. Et encore cet autre souvenir, cette conversation d’hotel entre ces deux hommes, deux ingénieurs français, dont l’un disait que l’eau serait dans les années futures le bien le plus précieux… pour son entreprise. Longue discussion sur la longue barre qui envoie les vagues à pleine puissance sur la côte, au nord de Larache. Les Travaux Publics marocains devaient aller chercher loin des gros cailloux jusque dans l’intérieur des terres pour les ramener et éviter l’ensablement du port. Au crépuscule, Mohammed, un habitant du quartier du Cimetière arabe me parla longuement de l’ami de Jean Genet et de sa tante enterrée du côté de Meknès. « Deux gros cailloux. L’un pour la tête, l’autre pour le corps : rien de plus. Comme pour ta tante » avait dit l’écrivain à son ami marocain en lui parlant de sa propre pierre tombale.

Billet d’humeur SNCF.

Une minute d’arrêt.

Les Commentaires sont allés bon train la semaine dernière sur la suppression de la Carte Familles nombreuses et les restrictions souhaitées sur la Carte Vermeil. Pour BiBi, le Monde est toujours séparé en deux : il y a ceux qui ont la vie duraille et ceux qui gardent un train de vie somptueux. Il y a ceux qui montent dans le bon wagon (de la fortune) et ceux qui restent à quai (de la pauvreté).

Voila bientôt une année que le Petit Nicolas et sa bande nous montrent la voie et on se demande pourquoi c’est toute la France qui déraille et toujours les Pauvres qui dérouillent.
Bibi aime le train. En l’attendant, il est en salle d’attente. Dans ce lieu-là, il y a tous ces autres qui sont venus ici se côtoyer parce que, pour eux non plus, ça ne va pas trop fort. Dans un hall de gare, dans l’air vicié d’une salle d’attente, BiBi retrouve des gens qui ont déraillé, des gens que la vie a fait dévier de leur trajectoire. Ce sont des lieux de croisement pour les solitaires et les fous. BiBi y sent distinctement l’attente et l’espoir. Il a sorti un livre et s’est plongé sans coup férir dans les divagations d’Elias Canetti. Le voilà tout songeur sur l’anecdote rapportée par l’écrivain :
« Hier en Italie, à l’âge de 93 ans, est mort un homme qui vivait depuis vingt ans dans les chemins de fer. Il ne cessait d’aller d’un train à l’autre, n’ayant pas d’autre domicile. Ancien député, il disposait de billets gratuits. Sa grande fortune ayant disparu, il ne lui restait plus que ces billets. Il mourut dans la gare principale de Turin, alors qu’il s’apprêtait à changer de train. »

BiBi soupira : chacun sa façon de descendre au Terminus.

Un Argentin à Genève.

Un Argentin à Paris

C’est à Genève que BiBi se balade. Précisément dans cette Grand-Rue où il lève les yeux au ciel tout en sachant que l’Or et l’Argent du Monde dort sous ses pas.

Les Maisons secondaires de Vaduz (Liechtenstein).

La liberté se perd en chemin
BiBi voit ces derniers jours l’Affaire Allemande sur la fraude fiscale toucher les frontières françaises : il paraîtrait que 200 personnalités françaises dont les noms commencent à être divulguées seraient dans le collimateur des enquêteurs. Sportifs, littérateurs, hommes politiques de tous bords… auraient caché leur fric dans cette Principauté proche de l’Helvétie, via un compte en banque à la LGT Bank pour payer moins d’impôts etc etc…

Vaduz, Liechtenstein.
BiBi a souvent cru que ce Pays était sorti tout droit des dessins d’Hergé, BiBi y voyait un Prince dans un Château et des vieilles voitures noires qui accompagnent Sa Majesté dans ses visites à une paysannerie très fidèle. Liechtenstein : écrivez le mot et vous y faites au minimum deux fautes d’orthographe.