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Dans l’enfance de BiBi, il y avait la télé noir et blanc. Le journal télévisé faisait la Une. Notre perception du Monde (celle des petits et des grands) passait déjà par le Roi cathodique : le présentateur du Journal Télévisé, celui-là même qui donnait son avis sur tout le Monde, qui faisait l’intermédiaire entre le Réel et Monsieur Tout-le-Monde. Son regard optique louchait déjà évidemment en permanence du côté de l’Elysée.
Lorsque l’annonce du décès de François Gerbaud fut connue de BiBi, elle faillit lui passer inaperçue mais Dieu seul (ou l’Inconscient) le sait, Gerbaud… François Gerbaud… voyons… Ger-baud, ça finit par dire quelque chose à BiBi. Et d’un coup, presque tout lui revint : le visage gris, le menton à la Kirk Douglas, le visage bien joufflu du Courtisan et le timbre boursoufflé de sa voix. Aujourd’hui, nous avons toujours cette même lignée de journalistes aux Ordres : ex-PPDA en haut et en couleurs, Arlette Chabot verte de rage, la claire et transparente Chazal, la Ferrari toute rouge… devant ses nombreux dérapages etc. Des vedettes de JT colorisées aux pinceaux et pensums du Pouvoir.
BiBi a un peu honte de s’être souvenu – à l’insu de son bon gré – de cette catégorie de journalistes courtisans dont la présence (avec la dénommée Danielle Brehm) faisait son quotidien morne de minot. BiBi revoit son grand-père, main plaquée à son sonotone, mettant le volume TV à plein tube, imposant silence autour de lui pour écouter religieusement le Journal de 20 heures de l’ORTF. BiBi entend encore la voix mal dégrossie de François Gerbaud, ses bafouillages, ses lapsus réguliers et son phrasé emberlificoté. Sans avoir su son appartenance politique d’alors (fidélité UDR-RPR-UMP), BiBi avait déjà l’intuition qu’il allait rencontrer de nombreux Toutous de ce genre sa vie durant. Ces Chiens de garde honnis et insupportables, ces Aboyeurs infatigables et zélés au service des Maîtres occupent toujours la place, occupent toujours l’écran.
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