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ALEP cette superbe ville (août 2010) est aujourd’hui une ville détruite (octobre 2014). Dans ma cosmogonie géographique et humaine, aucune autre Cité d’envergure ne saurait l’égaler (sauf Athènes).
On le disait jadis avec raison : «Rien n’est plus terrible que la destruction d’une Cité».
Soudain les souvenirs affluent : l’accueil, le thé servi, les apostrophes dans la rue, les petites attentions pour l’étranger, les chrétiens de Maaloula, le désert, l’arrivée sur Palmyre, les irakiens vous conseillant à regret d’éviter Bagdad, le luth, l’oud envoûtant, les gens, les étudiants de Hama ravis de voir qu’on aime leur pays, les silences sur le régime.
Et toutes ces nuits. Celles des Mille et une Nuits.
Et la Nuit d’aujourd’hui : nuits d’horreur, des explosions, des toits éventrés, de la peur sous les couvertures, des gravats et des enfants sous les gravats. La folie meurtrière. Nuit après nuit, le sifflement des bombes, leurs éclats phosphorescents. En attendant le retour hypothétique de la lumière et de la Raison.
Cette vidéo est dédiée au peuple syrien qui m’avait chaleureusement accueilli en août 2010.
«ALEP Mon AMOUR». La chanson qui accompagne mon clip est de Léonard Cohen, interprétée magnifiquement par The Civil War («Dance Me to the End of Love»).
Sur la Syrie, une autre vidéo («Les Mains du jeune tisserand syrien») et une série de billets d’août 2010.
Au printemps 1993, j’ai visité le Liban. Contrairement à Beyrouth, la vieille de Tripoli et son souk avaient survécu à la guerre, on pouvait encore y sentir la douceur de vivre, le parfum de l’Orient. Aujourd’hui la guerre se propage et depuis quelques jours, les combats font rage au cœur de Tripoli. Quel gâchis. Quelle tristesse.