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Parler, raconter des histoires, en faire, lancer des sentences à la volée, entre Almanach Vermot et Rigueur scientifique, tout cela fait du bien. Mais ce bien-là est-il suffisant ? En effet, nous parlons souvent pour ne rien dire. Souvent aussi, nous parlons, parlons, parlons pour ah la la commencer enfin à… dire. Très souvent encore, parlons-nous pour ne pas avoir à dire, pour cacher des choses, se cacher (ou à l’inverse, pour s’ouvrir, se découvrir). La parole recèle autant de terribles pièges que d’ouvertures bienfaisantes.
Racontons donc cette petite histoire avant quelques pensées-bibi et quelques aphorismes supplémentaires d’auteurs de renom mis en ligne sur Twitter…
Une courte histoire (drôle ?) avant de se risquer à d’autres paroles : Deux amis se croisent après de longues années et discutent à bâtons rompus : L’un : Comment ça va ? L’autre : Bof ! L’un : Les affaires, ça marche ? L’autre : Bof ! L’un : Et ta femme, comment va t-elle ? L’autre : Bof ! L’un : Et tes enfants ? L’autre : Bof ! L’un : Bon… ben, au revoir ! L’autre : Au revoir. Oh, c’est vrai qu’on se sent mieux après avoir parlé.
QUELQUES PENSEES-BIBI….
« Dans ce Monde qui n’est pas le nôtre, y mettre du sien ».
« Pauvre film que celui qui ne nous interpelle pas ».
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« Aux gens racistes, leur en faire voir de toutes les couleurs »
« Si tu es déchiré, ne reste pas bouche cousue »
« Nous préférons les barques qui nous retournent aux sujets-bateaux»
« Les gens qui disent «Maman» au lieu de «ma mère». Les gens qui disent «ma mère» au lieu de «Maman».
« La Maladie d’Amour ne se guérit pas». (Ici, l’Amour en morceaux)
« Tu consentiras à l’existence de l’Ancien. Tu aimeras l’Ancien pour ça, pour le Présent qu’il t’offre».
« Tu navigueras entre le sens sûr et la Censure. Laisse-toi prendre, laisse-toi mariner. Au milieu du mât, ne désespère pas».
«A votre idée, faites à votre idée sans trop chercher à savoir où se cache cette petite idée derrière la tête».
« Filez, filez, utiles et futiles pensées / laissez-moi sur la berge / sur la barge de la berge / Laissez-moi vous pêcher / vous repêcher / vous remettre à flots / vous remettre à l’eau ».
ET QUELQUES AUTRES…
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« Quand on veut faire un tabac, faut pas mégoter ». Maurice Roche
« Nous vivons, découvrant, oubliant / Cette douce habitude de la nuit./ Regardez-la bien./ Peut-être est-ce la dernière ». J. Luis Borgès.
« Je pense à ceux qui n’ont jamais rencontré ce qu’ils sont et ne savent que réciter ce qu’ils ont appris ». Charles Juliet.
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« Je me méfie des écrivains qui excellent dans les actions et qui ont besoin du monde entier pour leurs personnages…Les choses quotidiennes sont suffisamment belles et riches pour en faire jaillir des étincelles poétiques». Robert Walser.
« Être du bond. N’être pas du festin, son épilogue ». René Char
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« L’ordre social vous apprend à vous taire, il ne vous apprend pas le silence ». Jean Baudrillard
« La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver ». Jean Guéhenno
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J’ai beaucoup lu pour ça, les livres m’ont sauvée plus que tout le reste
je reste une sorte d’esclave moderne certes, mais déjà, je me débrouille seule et je suis devenue très consciente de mes chaînes…j’ai des trucs à payer aussi en ce moment.
Bien aimé des citations avec une prédilection pour Borgès et…Walser et Guéhenno que je ne connais point.
Bonne nuit Bibi pas fric au teint
« Changer la vie » de Jean Guéhenno, une sorte d’autobiographie intellectuelle. Avec des pages magnifiques sur la tension entre la culture populaire du fils de cordonnier d’une pauvreté confinant à la misère et la culture lettrée de l’homme devenu helléniste, intellectuel, inspecteur supérieur de l’Instruction Publique. Un livre un peu oublié et pourtant fort recommandable.
Guéhenno, exemple de probité intellectuelle, a refusé de publier la moindre ligne durant toute la durée de l’Occupation.
@Un partageux
Oui, j’ai relu ce superbe écrivain il y a un an tout juste. Voilà ce que j’avais relevé : http://bit.ly/Uk5ILm
«Dans mes lectures estivales, je découvre Jean Guéhenno, écrivain, via ses «Carnets de vieil écrivain». Rien que pour ces trois lignes, les Carnets valent la peine d’être relus : «Si tu ne sens plus le mal des autres, si tu en as pris l’habitude, si tu ne souffres plus de l’injustice, tais-toi, tais-toi. Tu ne saurais plus rien dire qui vaille».
Une phrase magnifique que je ne connaissais pas. Je n’ai pas lu ses Carnets.Mais je m’en vais employer cette phrase avant peu. Merci de m’avoir donné l’inspiration. ;o)