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Elle me disait : «J’attends d’un livre explosif qu’il détruise les canons de la langue française».
Elle me disait : «Cueillir des mots comme des cerises ? Sans risque ? Non. Ecrire c’est marauder».
Elle me disait : «Si ta tête est lourde, soupèse tes mots : tu les trouveras bien pesants, bien-pensants».
Elle disait : «Ecrire sans fautes n’est pas du tout du tout écrire sans-faute».
Elle me disait : «Tout livre met à nu celui qui l’écrit. Et bien inutile le critique qui s’acharne à déshabiller son auteur».
Elle me disait : «Insiste de plus belle. De plus rebelle».
Elle disait : «L’expérience de nos limites nous ouvre à l’Illimité».
Elle me disait : «Qu’il est bon parfois de se fausser compagnie».
Elle disait : «Ne pas savoir où l’on va mais garder confiance dans la marche».
Elle me disait : «Félicite-toi des désaccords avec tes amis. Sinon grand sera le risque de les perdre».
Elle disait : «Il faut être poète volant pour remarquer le courage des Oiseaux».
Elle disait : «Éruption des mots, Volcan du Réel. Prépare ton texte à la tombée des Cendres».
Elle me disait : «La seule visée de l’écrivain est d’entrouvrir les chantiers interdits au public. Pour les lui rendre».
Elle disait : «Joie littorale : les mots qui s’échouent. Désespoir littéral : le texte qui se retire».
Elle me disait : «Tu t’es rêvé en bûcheron mais tu as fini en taillant petitement tes cure-dents ».
Elle me disait : «A la sécheresse du désespoir préférer encore la rivière des larmes».
Elle me disait : «L’écrivain ? Un Robin des Bois affûtant ses flèches mais perdu dans la forêt des signes».
Elle me disait : «Méfie-toi des hommes qui considèrent le sommeil comme une perte de temps».
Elle me disait : «Cette tristesse sans fond qui ns saisit lorsque le Vocabulaire Marchand prend possession des mots de notre arrière-boutique».
Elle me disait : «Seule besogne vitale pour celui qui est toujours avec lui-même : travailler à effacer ce «toujours».
*
J’aime toujours ce qu’elle disait ….
@jostretto
Je crois que si elle passait près de toi, tu l’entendrais murmurer ceci :
« Ce n’est pas moi qui pense. Des pensées me traversent. Dont je suis le premier surpris ».
Ce sont les mots d’une arrière boutique qui se faufilent,ils apportent parfois de la nostalgie,ils sont surtout plein de sensibilité…..
Ce mot qui parait désuet aujourd’hui,il est mort écrasé dans un vacarme assourdissant, pourtant la foule s’est levée,un crayon à la main,……mais ils n’ont rien écrit.
@jostretto
Il est des lectrices qui à leur seule lecture en valent 10.000.
Peut-être est-ce ainsi que je rêve « Celle qui me disait »: sensible, déterminée ?
Ecrire des instants, étonné que je suis.
Sans trop chercher comment ça s’écrit.
Je crois qu’on écrit ( que ça s’écrit) même lorsque rien – apparemment – n’est consigné.
Oui, ces mots logent chez chacun dans l’arrière-boutique. Ils s’avancent. A nous de les attraper comme si nous avions des filets à papillons. Hélas, les papillons ont disparu.