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L’écriture d’Au Bord Des Mondes, c’est comme flux & reflux. On se trouve précisément dans le roulis, dans les vagues, sur des surprenantes lignes de flottaison, petites bouées qui nous maintiennent au-dessus des eaux un peu sales de notre Quotidien.
Sur ces bords, j’ai repéré des «je», sujets singuliers qui crawlent, du «nous» petite communauté fictive, des virgules qui donnent le la et laissent pantois et pantelant, des infinitifs accumulés, des changements de rythme (qui n’ont cure des assonances & allitérations), des scansions répétitives qui ont la beauté et la gravité d’incomparables caresses.
L’intitulé est si énigmatique qu’il en devient Attirance. Me répétant mentalement le refrain («De la plage, Marcello est parti»), me voilà embarqué dans le liséré des Rêves, sur les seuils du Réel. Et au bout de cette jetée empruntée, me voilà un peu perdu, dans l’attente des éclairages à venir. Me restent pourtant ces trois lignes magiques, éclairantes :
«C’est alors que j’ai compris qu’il fallait les suivre pour sortir de là, suivre ses intuitions, ses pensées, suivre les liens oniriques qui nous relient encore à ce que nous deviendrons, les retourner contre le monde et suivre la conscience luminescente qu’on a en soi, pour traverser la nuit du monde en se tenant à soi, au plus près de soi».
*
La vie est courte. Tant de vers perdus. Tant de beautés qui fuient, inaccessibles, ignorées. Des manques terribles qui ne seront jamais jamais comblés. Des marinades qui se multiplient. Et puis hop hop on tombe sur les extravagances du livre de Guillaume Siaudeau («Tourner 7 fois sa main dans sa poche» aux Editions GrosTextes).
Et sur son blog «La Méduse et le Renard», on ramasse précautionneusement cet extrait :
« Sans doute un ragoût ou quelque chose comme ça
Les gens ont l’air
si pressés ce matin
on jurerait
qu’ils ont une casserole
sur le feu
à l’autre bout du monde«
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Et aussi POP 9 (Images et Curiozités).
Un blog qui oscille entre les années 60 et celles de 70, un blog à la palette photographique très ouverte.
On va des dessins de Crumb à l’insolente beauté de Dianne Chandler (belle inconnue qui, à son seul nom, fait rêver), on tourne autour des pin-up, on plonge dans des clichés de paysages rocambolesques mais le plus souvent «gentiment déposés», on partage la passion du blogueur pour les «filles du bord de mer». Un kaléidoscope qui image et colorie notre Monde si terne.
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Dans le sillage d’Orwell qui écrivait sur les régimes totalitaires (soutenus par Londres), voilà Pierre Tevanian et Sylvie Tissot qui sortent un livre d’importance. («Les Mots sont importants : retour sur 10 années d’analyse de discours». Editions Libertalia). L’analyse qu’ils nous livrent – via les extraits présentés – porte sur nos régimes dit démocratiques et égalitaires, parle de la violence symbolique assénée quotidiennement par Médias de Presse et Médias audiovisuels. Blog Les Mots sont importants.
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Dans le blog de Monsieur Le Poireau, les feuillets ne veulent pas être confondus avec des feuilles de choux ou d’artichaut. La famille de notre bon légume a gardé le côté Cruella (et pas Nutella). On effeuille donc, on trie, on choisit de belles envolées jubilatoires. Celle-ci par exemple :
«J’ai la haine dans le sang et ça peut faire mal.
Arrêtez de dire n’importe quoi, je ne suis pas gentil».
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Le mardi 11 août, le blog La Main de Singe mit en ligne deux interviews de Jean-Luc Godard et ressortait une phrase de Truffaut que devrait méditer chaque pauvre-cinéaste-français-sortant-des-bans-d’école-des-riches-écoles-de-Cinéma. «Quand Godard tournait A Bout de Souffle, il n’avait pas de quoi s’offrir un ticket de métro. Il était aussi démuni, sinon davantage, que le personnage qu’il filmait».
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Et puis il y a encore ce «femmes en souffrance» de l’amie LibreLulle.
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Et puis encore cette question d’André Rougier «Qu’est-ce que le voyage…. ». Un voyage achevé provisoirement par cette belle phrase de Victor Segalen : «Où est le sol/ où est le site/ où est le lieu, le milieu/ Où est le pays promis à l’homme».
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Pour rendre gorge au Réel, DesPasPerdus s’est allongé dans le lit de Virginie Despentes. Là on entre de plein pied dans le Réel et dans son Refoulement. On y cause «haine du bougnoule», on n’essuie pas ses mains sales. C’est plutôt : toi lecteur, démerde-toi avec ça, avec ces salauds, et toi, petit couillon de petit bourge, va donc, va penser avec ces «connards de citoyens qui réclament des raclées pour les Roms», ou encore : va donc croiser le fer avec cette aristocratie ouvrière dont le désir premier n’est pas de «forcer le Nanti à partager mais d’entrer dans son Club. Uniformité des désirs : tous des beaufs».
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Pour finir, restent les remerciements :
La belle inconnue est encore plus attirante avec les deux n à son prénom ! Renseignements pris, elle fut playmate dans les années 60… Bien à vous.
@Nosconsolations
🙂
Y a que Bibi pour faire une revue des blocs.
Merci !
Jolie descente (ou despentes) de l’escalier des blogs.
Tu fais de drôles de raccourcis me concernant !
@despasperdus
Les raccourcis… ça va plus vite pour parcourir des pentes ! 🙂
Cool cette revue des blogs. original comme idée.