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Lors de ces deux derniers dimanches, A perdre La Raison a retenu deux petites phrases en exergue de ses billets, résumé de ce quinquenat nauséeux, deux phrases qui avec le mensonger Mon ennemi c’est la finance resteront dans l’histoire.
2. «Les salariés doivent pouvoir travailler plus, sans être payés plus …. si les syndicats majoritaires sont d’accord». Emmanuel Macron le 22 jenvier 2016 devant la presse étrangère au Forum économique mondial de Davos
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Du côté d’Extimités, on a exhibé le maillot national brodé au nom de Hollande. Coincé entre Deschamps (qui me fait immédiatement penser à Sarkozy) et Hugo Lloris, notre Président a rencontré les Bleus, comptant sur l’effet-Euro pour grappiller des voix et sortir la tête de l’eau.
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Sur le blog de Bourgeoise-Bohême, cette supportrice de Denis Robert 🙂 a eu la bonne idée de le soutenir en publiant deux billets du journaliste qui ont connu la censure. On en apprend ainsi beaucoup sur les stratégies numériques des Chemises Brunes.
Mais tel est pris qui croyait prendre.
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En arpentant la Rue Affre, BiBi connaît le même étonnement que le taulier du blog :
«Je m’étonnerai toujours du goût étrange des photographes pour l’humiliation volontaire, cette absence pathologique d’amour propre et cette tendance à l’empilage ; ce mitraillage de clichetons entassés et stéréotypés dans un remake burlesque du radeau de la méduse.
Obscène pantalonnade quand on pense aux milliers de migrants noyés et échoués dans l’ indifférence générale».
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Pas Perdus – qui n’a rien de commun avec le mouvement… En Marche – est allé grossir le rassemblement dominical de la France Insoumise. Auparavant, il s’était retrouvé dans un flux d’entre-deux :
«Entre la crue de la Seine, la pluie à Roland-Garros et l’incontinence du parti «socialiste».
«Entre l’actualité du travail dominical qui a disparu des radars médiatiques et les micros-trottoirs qui évitent systématiquement les grévistes».
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Côté Blogs littéraro-politico-généralistes («Nos Consolations») on ré-écoutera Bashung, on lira un bel extrait de l’impeccable Raymond Carver avant le croche-pattes de Cioran (qui- comme toujours – ne cessera d’interroger sans complaisance) :
«Quand on est seul, on est illimité, on est comme Dieu.
Dès que quelqu’un est là, on se heurte à une limite,
Et bientôt on n’est plus rien, tout juste quelque chose».
Cioran encore et toujours. Cette fois-ci, je suis chez La Main de Singe qui nous rapporte comment la Province française s’organise dans la Résistance à-ce-qui-est. Dans le village perdu (?) de mon lanceur d’alertes littéraires préféré, on s’est organisé pour une Soirée… Cioran. On aimera particulièrement la phrase d’entame du prospectus distribué à l’entrée : «Admis depuis 2011 dans la prestigieuse Pléiade, Cioran est à consommer avec modération sous peine d’être obligé de dire adieu aux illusions et d’être envahi par la nausée».
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Toujours aussi optimiste (mais de plus en plus inquiet), me voilà dans les pages d’André Rougier et de son Journal d’un Affranchi. On lit :
«L’homme perdu ne pleure pas. » (Borges), la femme éperdue pas davantage! (pas commode de n’être que soi, pas drôle de n’appartenir qu’aux ébranlements, à ces deuils qui te foulent, te décroisent…)»
Tu l’as dit, André : pas commode, pas drôle.
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Dans Les Mots sont Importants, voilà revenue une vieille réminiscence de lecture avec ce petit livre de Paul Lidsky paru jadis chez Maspero (1970). L’auteur nous gratifiait de pensées rétrogrades de nos grands écrivains du 19ème siècle, pensées reprises dans le blog et dans ce billet justement intitulé Ecrire contre la canaille.
Pour exemple, le génie littéraire que fut Gustave Flaubert jugeait la répression des Communards trop douce :
« Je trouve qu’on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. ».
Alphonse Daudet, lui, voyait chez nos révolutionnaires plutôt des «têtes de pions, collets crasseux, cheveux luisants…». Du côté d’Anatole France, les Communards n’étaient qu’«un comité d’assassins, une bande de fripouillards, un gouvernement du crime et de la démence». Pas vraiment loin de la chienlit proférée par l’ignoble Ciotti.
Curieusement, Emile Zola, lui aussi, baignait dans un même bain de paroles nauséabondes :
«Le bain de sang que le peuple de Paris vient de prendre était peut-être d’une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur».
A ceux qui ne comprendraient pas comment des génies plongés dans l’art et l’écriture pouvaient être aussi obtus et garder ce fonds d’arriération mentale, je ne peux que les renvoyer à la découverte freudienne et… à mon billet d’antan intitulé Cousin Singe et Cousin Ange pour avoir un début d’éclaircissement à ce sujet.
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Pour finir mon tour d’horizon, pas écrire autre chose que… citer le blog de… BiBi pour rendre hommage à Muhammad Ali (Cassius Clay). Je renvoie mes lecteurs et lectrices à mon billet de janvier 2009. L’anecdote présentée en conclusion vaut tous les discours du Monde. Elle dit – là aussi – la rage, l’intelligence. Bref l’essentiel.
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« une ligne du JDD ou du Figaro » Pourquoi s’imposer ça? C’est une torture! On vit très bien sans.
Inutile de s’infliger la propagande libérale. 😉
Ou sinon faut lire un blog marrant de politique pour faire passer la pilule. re 😉
@cpolitic
Voila huit années que je me disais : « C’est important de lire les lignes politiques de mes adversaires. C’est interessant de voir quel degré de nullité les journaleux, les redac Chefs, editocrates de Canards-laquais atteignent. Aujourd’hui, je fais le bilan : guère besoin en effet d’aller les lire dans leur pseudo-diversité car – en fait – ils sont les dignes représentants de… la pensée unique.
C’est-à-dire libérale.
Jusqu’à présent aussi, j’ai essayé d’être ce « blog marrant de politique ». Finalement je ne dois pas être si marrant que ça 🙁
Du coup, je vais me chercher une autre occupation. Peut-être lanceur d’oeufs sur la tête de nos Enarques ?
Muhammad Ali, boxeur grande-gueule, sa révolte trés médiatisé à sombré dans la maladie. Adolescent j’étais plus impressionné par ses joutes oratoires que sa boxe.:-)
A cette époque mes lectures m’avaient fait connaitre l’oeuvre du boxeur-poète Arthur Cravan, au mode de vie provocant et scandaleux et son naufrage volontaire (un vrai pas dans la maladie).
@RobertSpire
C’est bizarre, en ce temps des Seventies, on relevait et repérait souvent les « grandes gueules » (avec une pointe de mépris – je ne parle pas de toi mais des Offusqués des Années 70) quand ils n’étaient pas dans la norme. C’est-à-dire blancs et relativement acceptables. Mais quand Cassius Clay venait jouer dans la Cour dominée par la haine (cachée ou ouverte), quand apparaissait un type qui était différent (sous-entendu « inférieur »), on criait au Menteur, au Méchant ou – pire – on prenait des gants (de velours ? Non, plutôt de fer) pour le stigmatiser, le clouer au pilori. etc.
Tu as raison Bibi. Mais il y avait, d’un coté, les grande-gueules qui passaient dans les médias comme Ali (pour faire le buzz comme on dit de nos jours et prêter le flanc à la critique);d’un autre coté il y avaient ceux dont on occultait la parole (quand on ne les assassinait pas – Nyobé, Lumumba, Cabral, etc…). Tel était le cas de Franz Fanon, auteur de cette formule: « Une société qui accule ses membres à des solutions de désespoir est une société non viable, une société à remplacer. le devoir du citoyen est de le dire », toujours d’actualité.
On peut pas être toujours « marrant ». ça dépend de l’humeur aussi 😉
je sens une pointe de pessimisme ou de lassitude. Courage 😉
@cpolitic
Non toujours optimiste mais…. de plus en plus inquiet.
Et puis une fatigue physique imposée par un départ définitif de Haute-Savoie pour les bords de l’Allier.
Bibi, j’ai lu pour toi le JDD de ce jour. Rien d’intéressant à part 2 pages sur la « Guerre des gauches », avec en page droite, une interview d’anthologie du secrétaire général de la CFDT. Il se plaint que les politiques n’ont pas su expliquer les réformes néo-libérales, reflets de la liberté et de la démocratie!?
En page gauche, un reportage « jusqu’au bout » sur Martinez à Montreuil qui se propose d’expliquer en tête à tête au ministre El Khomri pourquoi ses explications de « sa » loi travail ne passent pas chez les salariés…
@RobertSpire
Merci pour ton adhésion au Pool Anti-JDD ! 🙂