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Dans ses lectures de quotidiens et d’hebdomadaires, BiBi a retenu quelques morceaux choisis. Il les a retirés du Monde, de l’éternel Canard Enchaîné, de l’éphémère 7 Semaines avant l’élection ( hebdo de Frédéric Pajak) et du Sarkophage de Paul Ariés. Il consacrera un prochain billet au très beau numéro de Fakir (Mars-Avril-Mai 2012) de François Ruffin.
LE MONDE.
On n’oubliera pas que Nicolas Sarkozy avait présenté publiquement Philippe Courroye, magistrat impliqué dans l’affaire des fadettes, comme son «ami». Il paraît aussi que notre Magistrat intègre est très gêné lorsqu’on lui rappelle les deux repas, le premier avec cet autre ami qu’est Jacques Chirac (à qui il délivrera un non-lieu) et le second avec Jean-Charles Naouri, PDG de Casino (un dîner pendant une enquête diligentée sur le Groupe… Casino). «Je dîne avec qui je veux» aurait déclaré le Juge Courroye. BiBi aurait corrigé aussitôt : «Philippe Courroye takkiedîne avec qui il veut».
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LE CANARD ENCHAÎNE.
Le Canard nous rappelle opportunément que Sarkozy fut Ministre du budget de 1993 à 1995, qu’il a gardé Madame Lagarde jusqu’à la pousser au FMI, qu’il fut Président de Woerth et qu’il est celui – présentement – du colèrique François Baroin. Aussi écouter notre Chouchou dire en grand économiste avéré : «Je viens de découvrir qu’une partie des grands groupes ne payent pas d’impôts» relève de la mascarade. Nous avons en effet un Président qui ne ment jamais à l’économie.
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7 SEMAINES AVANT L’ELECTION.
BiBi a lu l’hebdomadaire éphémère de Frédéric Pajak. Dans ce canard, il n’est pas parlé des candidats. Il est, en revanche, beaucoup question du Politique. Pour exemple, ces trois grandes pages où Patrick Benquet évoque la petite Histoire de la Françafrique en moult menus détails et en rappels salutaires.
On y trouve aussi l’éditorial de Pajak à propos de l’Humour. L’éditorialiste y brocarde à juste titre les blagues et parle du rire et du ricanement : «Les blagues, c’est le contraire de l’humour. Il n’y a ni politesse ni désespoir : on se moque des autres, de leur faiblesse, de leur «débilité». Et on évite de rire de soi. L’homme politique ne rit pas : il ricane. Et le ricanement se partage mal : il ne fait ricaner que le ricaneur, sauf exception, quand les ricaneurs ricanent ensemble».
Autre billet, celui qui rapporte les propos d’un éminent représentant de la DCRI : on y apprend que «la géolocalisation n’en est qu’à ses balbutiements (…) Les zones vierges sont de moins en moins nombreuses(…)». Le représentant du DCRI ne voit pas poindre de «résistance» : «Jusqu’alors, on a vraiment été aidé par les consommateurs dont la fascination pour ces nouvelles technologies met complètement dans l’ombre leur caractère intrusif. Enfin, l’avenir, c’est la miniaturisation… Une puce RFID est déjà plus petite qu’un grain de riz sec. Dans 10 ans, tous ces dispositifs de traçage seront quasi-invisibles. La technique est subtile : elle s’évanouit petit à petit, elle se fait organique et se fond dans notre quotidien».
Dans le Carnet de Frédéric Schiffter, on trouve ce propos désabusé mais pas très loin du constat aiguisé. Nous sommes dans la dette grecque. Le philosophe ajoute :
«Pour l’heure, [les Grecs] assistent, comme prévu, à une agonie des plus prometteuses. Les journées et les nuits d’émeutes qui se succèdent ajoutent à l’épuisement du devoir vivre dans le dénuement. Elles deviennent plus rares. Le découragement gagne les gens. Les Grecs se rendent compte qu’ils ne forment pas un peuple mais des catégories hétérogènes, que le Parti Communiste disloqué et l’Eglise orthodoxe essoufflée ont cessé d’unifier. Les TV étrangères sont là pour en témoigner et, aussi, transmettre au reste des populations européennes l’idée que si l’indignation est légitime, la résignation l’emporte en sagesse tant et si bien qu’il convient d’opter immédiatement pour celle-ci sans céder à celle-là».
Pour plus de détails sur l’hebdo éphémère en vente tous les mercredis jusqu’aux deux tours de l’élection, lire aussi ce billet…
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LE SARKOPHAGE.
En écho aux propos de Frédéric Schiffter, je suis tombé sur le remarquable bilan du sarkozysme dressé par Alain Accardo et Gérard Loustalet-Sens et particulièrement sur cette phrase de Casimir Périer, un UMP d’alors, phrase datant de 1831 : «Il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y a de remèdes pour eux que la patience et la résignation». Les Temps changent mais les Discours arrogants et calamiteux des Dominants perdurent.
Outre cet article très complet d’Alain Accardo dans ce n°29 du Sarkophage, on peut se satisfaire de l’éditorial de Paul Ariés qui offre un éclairage plus optimiste que celui de Frédéric Schiffter. L’éditorialiste parle, lui aussi, du combat des Grecs. Il rapporte la phrase d’Anatole France : «C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore». «Les drapeaux rouges et noirs refleurissent à Athènes, pas encore assez nombreux, trop souvent divisés, mais ils parfument l’aube des promesses». L’aube des promesses ? Mouais.
Dans le Kiosque à Journaux (2), il sera question des très riches articles du numéro 54 de FAKIR…
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