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Le tweet de Valérie Trierweiler est venu croiser ma lecture du moment : «Elles» de Jean-Bertrand Pontalis. Hasard objectif : en post-scriptum, je mets en ligne un de mes gazouillis qui répondait à une interrogation-Twitter de Bernard Pivot sur le Réseau Social.
Un gazouillis-offrande à… B., ma première Lectrice.
Le tweet de Valérie Trierweiler a alimenté les gazettes, inondé nos écrans, fait parler dans les chaumières du 16ième et dans quelques maisons marinières de La Rochelle. Comme pour l’affaire DSK, ce gazouillis a ce «mérite» de pousser chacun à y aller de son interprétation : Dieu ! Que ça gazouille de partout ! Cui Cui fit donc aussi BiBi.
Dans cette affaire, il y a de l’amour pluriel (Hollande/Ségolène, Hollande/Valérie), il y a de la rancune, de l’admiration éteinte ou ravivée, du public et du privé, de la grandeur et de la petitesse, des journaux et du gazouillis, du caractère et 140 caractères, des amis et des faux-amis, des inconnus et des célébrités, de l’amitié et du Pouvoir.
Et vous voudriez que le pauvre BiBi vous délivre une vérité dans cet incroyable capharnaüm ? Qu’il vous dise quelque chose de sensé ou de vrai à ce propos ? Qu’il proclame haut et fort par exemple que c’est une «faute» (là, il relève que la faute est toujours arrimée à une femme) ? Alors que BiBi n’a qu’une seule certitude : là comme souvent par ailleurs, BiBi avoue : il n’y entrave que dalle.
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Je dois beaucoup à Jean-Bertrand Pontalis, psychanalyste. Non que je me sois allongé sur un de ses divans mais parce que j’ai lu ses écrits (dans les années 70-80). Ses positions et points de vue m’avaient entraîné alors dans la connaissance de l’oeuvre de Freud, de celles de Flaubert et de Michel Leiris («Après Freud». Idées NRF). Dans ses écrits récents, Pontalis s’est débarrassé quelque peu de cette double casquette de psy et de critique pour plonger dans l’autobiographie. Dans son petit livre «Elles», il arpente les Océans de l’amour, naviguant entre ses propres rencontres féminines et ses rencontres de patients à… la rencontre des femmes.
Sur la passion, il avance : «La passion n’est pas un amour exacerbé, elle en diffère, elle en est même l’opposé. Elle exige la possession de l’autre tout en la sachant impossible et elle ignore qu’en retour elle fait de vous un possédé».
Toujours l’intrication de l’amour et de la littérature : «J’ai lu les poètes qui ont su trouver les mots pour célébrer l’amour : Eluard, Aragon, Claude Roy. Et bien d’autres. Quand la célébration de la femme aimée me paraît excessive, trop insistante, alors je me tourne vers le soleil noir de la mélancolie, je rejoins l’ombre de Nerval».
Ou encore, repensant au long voyage d’Ulysse, il écrit : «Très vite – là l’expérience sert à quelque chose – j’ai appris à distinguer les femmes séduisantes des ouvertement séductrices».
Avec – malgré la rage-BiBi envers ce Monde tel qu’il est – la puissance correctrice de l’amour :
« Oublions le cliché qui prétend que les amoureux sont seuls au monde. C’est l’inverse le vrai. Les amants rejoignent le monde, communiquent et veulent communier avec lui. Une fois les barrières externes, internes franchies comme autant d’obstacles, qu’importe si les hommes s’appellent arbres, fleurs, animaux ou même humains ! Il faut avoir connu l’autre monde des amants pour en venir à supporter et peut-être même à aimer le monde tel qu’il est ».
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Enfin, avant de vous quitter, m’est venue – je ne sais comment – cette pulsation-BiBi déposée sur Twitter. Répondant au compte de @bernardpivot1 (Bernard Pivot) qui se demandait s’il était possible de dire son amour en 140 caractères sur ce Réseau Social, j’ai pris mon envol en un gazouillis (adressé à Elle) : «Je ne vous aime pas seulement parce que je vous écris mais je vous écris surtout parce que je vous aime». 🙂
Un très bel article, teinté de poésie, objectif, faisant référence à une série à l’eau de rose mais avec une grande classe, le tout avec beaucoup d’humour. Bravo Bibi!
@femme indignée.
Une révérence-BiBi pour vous.