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1. Petit insert de propagande : pour France Inter, ce jeudi 19 avril 18h, Edouard Philippe «donne de sa personne». A En Marche, question dons, ils en connaissent un bout.
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2. C’est grace à un maoiste que j’apprends ce qu’est le «campisme». Les pékins de la politique sont donc toujours vivants.
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3. Je commence le livre de Mickaël Correia («Histoire populaire du football»). Où j’apprends que le football féminin en Angleterre était très pratiqué et très populaire. On appelait les joueuses des «Munitionettes » car elles travaillaient dans les usines d’armement et dans les entreprises de munitions pendant la première guerre mondiale. En 1921-1922, les autorités sportives (masculines) bannirent le football féminin car les stades devaient demeurer des temples de la masculinité, les femmes étant tenues de se consacrer exclusivement à la régénération de la nation.
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4. Le MediaTV met en ligne une photo d’une manifestation française des étudiants qui se révèle être une photo tirée d’une manifestation espagnole. Bien dommageable. Mais les bastons de CRS ou de la Guardia Civil ne sont pas des clichés.
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4. Si tu ignores ce qu’est un rebelle de Droite, ces «libéraux-libertaires» (genre Onfray, Yann Moix etc) plus que jamais présents pour te rouler dans la farine, tu dois lire ou relire «Le Capitalisme de la Séduction» de Michel Clouscard.
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5. J’ai découvert l’écriture d’Henri Thomas («Le Promontoire»).
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6. J’aime bien Ariane Ascaride interviewée par France Info, le jeudi 19 avril. Je reste cependant perplexe devant la présentation des classes moyenne et ouvrière dans les films de Robert Guédiguian où elle joue. Ce réalisateur rate régulièrement, via des idéaux contaminés par une vision petite bourgeoise, la classe ouvrière des temps présents. Avant, semble t-il nous dire, c’était mieux.
Mais je me trompe peut-être.
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7. Dans son livre, Eric Fassin («Le grand ressentiment») donne la bonne direction du combat : moins tenter de convaincre les obsédés de la Race Blanche que de «faire basculer le dégoût abstentionniste en goût electoral»
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8. La métaphore de la maladie revient souvent pour analyser la société. On a un corps social, un virus inoculé, des membres apathiques, des soubresauts, une fièvre sociale etc. Mais, la métaphore a quelque chose de faux car le Social ne se soigne pas.
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9. Génération Identitaire part à l’assaut des migrants au Col de l’Echelle. Juste appréciation de celle qui me disait : «L’Homme dans tout ça? Des fois mature. Des fois raclure». Ici y a pas à se tromper : raclures.
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10.Gérard Collomb absout les fachos de Génération Identitaire. Je me demande où sont passés les anti-racistes d’entre-les-deux-tours, tous ces gueulards poussant à voter Macron et à dix pieds sous-terre aujourd’hui. A croire qu’ils n’entendent pas le bruit des bottes dans la neige. A l’inventaire : BHL, Jacques-Alain Miller, Ségolène Royal, Manuel Valls, Audrey Pulvar, Jean-Pierre Raffarin, Bernard Kouchner etc.
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11. Pendant ce temps, pépère et peinard, le grand journaleux Jean-François Kahn va causer de son Mai 68 avec les fachos de Charles Maurras. (Via un tweet de @laurencedecock1)
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12. Jeudi 19 avril, Macron clôture la Conférence esbrouffe contre le financement réel des terroristes. Un seul nom manque à son discours : Lafarge.
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13. Samedi 5 mai et dimanche 6 mai. Bien sur il y a la Fête à Macron de François Ruffin. Mais mon week-end de repli sera à Chateldon (Allier) pour le Rassemblement éco-bio-politique Humus. On pourra y entendre des interventions d’Hervé Kempf et de Paul Ariès.
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14. Ce samedi 29 avril, France Info titre sur les croquettes de Nemo, le chien du Président alors que les comptes de campagne de Macron font énorme scandale. BiBi tend l’assiette à sa rédaction.
15. … et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris que nombre de Chiens de garde de la Macronie mangeaient dans la même gamelle.
Ariès et Kempf, il faut lire leurs bouquins. Des Bibividéos à venir, je présume… 🙂
D’accord pour cueillir les mots
puis les mettre en bouquets de toupets
Pas d’accord pour cueillir les fleurs
Pour les faire se faner ?
Pour les mettre sur les tombes ?
Des pétales tombées trop tôt . .
Ne consolent ni les larmes ni le cœur
Supprimons l’arme qui coupe la fleur
La licorne enragée . .
A propos de « Mai 68 », Daniel Bensaïd faisait le distinguo en 1989 entre « commémoration » et « remémoration » des événements?
« De Péguy à Benjamin, la rémémoration critique (l’Eingedenken) est le contraire du souvenir pieux ou de la commémoration; La commémoration réconcilie, apaise. Elle marche au consensus, ainsi que l’ont montré de façon éclatante les cérémonies du bicentenaire de la Révolution française ou l’auto-célébration de 68. Quand on se réconcilie sur une affaire, disait Péguy à propos de l’affaire Dreyfus, c’est qu’on n’y comprend plus rien. De même pour l’affaire Jésus, pour l’affaire Jeanne d’Arc, pour la Commune, pour Octobre, pour la Résistance, pour la guerre d’Algérie, etc… »
Sur la mort de l’Utopie et du peu de révolution, on vient de le voir avec Mélenchon, le discours de gauche patauge.
« Le terrorisme devient le masque de toutes les menaces et de toutes les inquiétudes. Un gros mot, un gros concept, si gros qu’il écrase la politique et l’esprit critique. La terreur ne fait pas bon ménage avec l’exercice de la raison. Le terrorisme a une histoire. Le terme aussi. Dés les années 80, il est devenu un mot fétiche du vocabulaire américain. Il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont il a remplacé, dans le partage manichéen du bien et du mal, le communisme. Sa menace imprécise, déterritorialisée, permet de justifier un exercice « anti-terroriste » de la violence d’Etat où la guerre disparait pour se muer en simple descente de police internationale, où le droit se dissout dans la morale, où l’humanitaire se confond avec le militaire. »
(Daniel Bensaïd dans « Moi, la Révolution », ou l’analyse de Thomas Lacoste et Sophie Wahnich dans « Moi la Révolution, l’intensité offerte »)
https://www.cairn.info/revue-lignes-2010-2-p-67.htm
@RobertSpire
Bien sur que rien ne se règle absolument. Bien sur que le consensus n’existera jamais. Et dans 100 ans, il y aura des gens qui abhorreront Mai 68 et d’autres qui s’en féliciteront. Et parmi ceux qui s’en féliciteront il y aura des dissensions, les uns appuyant sur le Social, d’autres – d’accord ou pas – sur le Sociétal comme on dit. Oui la commémoration apaise et il faudrait à chacune d’elle, voir les discours antagoistes qui la fondent. Exemple la guerre 1914-1918. Le discours qui sera combattu sera celui de Lénine et de son imparable petit livre sur « L’Imperialisme Stade Suprême du Capitalisme ». Le discours de la Commémoration sera celui du « recueillement » sur les Poilus – sans explication des responsables de la guerre. Donc plus que méfiance sur le consensus.
En toute affaire, il faut revenir à l’analyse historique, à l’histoire. Il faut faire l’histoire du « terrorisme », du discours là-dessus, de ce concept. Il faut en revenir à la classification » terrorisme » née de l’impérialisme américain qui, pour vivre après la Chute du Mur, était dans l’obligation de se définir un nouvel adversaire en face. L’état de guerre (avec désignation d’un adversaire) que ce même impérialisme nourrit, l’impérialisme en a viscéralement besoin. Oui ça a commencé avec le discours du Pentagone, en particulier avec la catégorisation de mouvements progressistes en AmSud dits « terroristes ». Bibien à toi.
« L’Imperialisme Stade Suprême du Capitalisme », quand on lit les oeuvres de Lénine on comprend pourquoi on ostracise cet homme et ce qu’il représente. Non pour ses concepts qui sont périmés mais pour cette simple raison que l’on trouve d’ailleurs chez certains philosophe comme Rousseau, chez certains politiques comme Robespierre et même chez des économistes libéraux comme adam Smith: s’enrichir au delà d’un certain confort est non seulement absurde mais pathologique. L’immense majorité des êtres humains est certainement de cet avis mais se laisse malmené par la minorité « pathologique » du enrichissez-vous sans freins ni limites.