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Il est juché sur une petite estrade. Il est amaigri, presque en mauvaise santé. Lorsqu’il parle, il baisse les yeux et il baisse la tête : il regarde certes les caméras mais à la dérobée. On sent que ses tics peuvent resurgir à tout moment. Se contenant à peine, il lâche : «Est-ce que je maintiens ma confiance à Eric Woerth ? Si vous me reposez la même question demain matin, je ferai la même réponse». C’est donc «oui».
Chouchou a quand même du mal à avaler cette affaire Woerth. Peut-être n’est-il pas vraiment au courant des frasques de son ami, trésorier de son propre parti ? ( BiBi le reconnait : hypothèse absurde). Il a fallu pourtant à notre Président convoquer de toute urgence la Pool Connection (Guaino, Levitte, Louvrier and Co. Guéant, lui, intervenant à New York) et, dans le même temps, ménager François Fillon et ses amis râleurs.
Chouchou est à Huntsville, en Ontario et fait donc sa Conférence de presse. Carla n’est pas venue avec lui, elle qui adore les voyages (elle prépare probablement de nouvelles rengaines). Il se sent seul, humainement seul, mais chacun sait que, pour lui, «humainement» ne veut rien dire. Eric son ami, Eric qui en sait long, trop long sur les ramifications financières du Grand Parti, est bien entendu indéboulonnable. Pas question de le démissionner, de sacrifier cet homme-clé qui ouvre toutes les serrures du quinquennat.
Seule stratégie possible : il faut jeter de la confusion, il faudra cravacher en montant sur ses grands chevaux – et au galop s’il vous plait. Il faudra remettre en selle tous ces journaleux – grands ânes de chez Dassault et de chez Lagardère. Les hommes du JDD, par exemple. Le Journal du Frère Lagardère s’est déjà remobilisé ce dimanche pour définir la Stratégie de défense d’Eric : le bonhomme attaque le verbe haut,il joue les offensés, il garde son calme dans la tempête. Un homme bien, un homme intègre qui, contre vents et marées,se bat, fait front. Magnifiquement.
Énumérons les subtils détours de ces manœuvres : faire silence sur Florence, éviter de rappeler qu’Eric est l’homme (le mari) qui l’a nommée (pistonnée) chez Clymène, réduire l’affaire au très vilain Patrice de Maistre. Pour exemple, dans l’article de Laurent Valdiguié, le nom de Florence Woerth n’est cité que par la bande (une seule fois). Pas d’interview, pas de billet retraçant sa carrière, pas d’investigation : c’est que la solidarité de caste Patrice-Flo doit être soigneusement gommée. Sur Patrice, on peut lire : « A écouter les enregistrements, il semble au centre de la fraude fiscale ». Vous voudriez que l’on parle de Florence ? Florence-Qui ? Que ? Flo qui ? Florence quoi ?
Le cher Louvrier et son Équipe veulent jouer aux plus malins : déplaçons donc l’Affaire Woerth-Bettencourt en la couvrant avec cette enquête sur les lingots de Robert Peugeot. La Stratégie de Défense de Monsieur Éric est en marche : Dans l’article page 3 sur Peugeot, le journaleux Laurent Valdiguié fait passer Éric pour… «un hystérique du contrôle fiscal» (Bravo Lolo !).
Et qu’on n’attende pas que, dans un article en page 2, Laurent Fabius vienne s’époumoner et hurler au scandale. Laurent Fabius, vous connaissez? Ex-premier ministre, il couvrit, le premier, l’Affaire des Frégates de Taïwan du Secret-Défense. Juste ciel, BiBi ne s’ennuie pas le dimanche. Très guilleret, il chanterait presque l’air plagié d’Enrico : «Ah qu’ils sont jolis les scandales de mon pays, la, la la, la… »
Cher Bibi,
Excusez-moi de vous contredire mais les véritables paroles de la chanson d’Enrico étaient celles-ci: « Ah qu’elles sont jolies les sandales de mon pays… » Heu… Je crois, je finis, avec tous ces retournements par douter de tout.
A part ça, merci pour le rappel des faits des aventures sarkoziennes de Florence et Eric. On attend la suite… disons sans trop d’impatience, quand même.
Satire amusée sur l’affaire Woerth Bettencourt sur le Blog de JEAN PATRICK DOUILLON, Humoriste : http://douillon.canalblog.com/
Bons Sourires… Tant qu’on peut encore !
JEAN PATRICK