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« Je pense que la littérature transforme la réalité. Le seul fait de constater un certain nombre de choses fait qu’elles ne peuvent plus rester comme elles étaient avant cette constatation. Un écrivain n’a pas besoin de s’engager. Il lui suffit de sa littérature. Presque tout ce qui fait notre vie passe par le langage. Dès qu’on touche au langage, on transforme la réalité. Il y a des choses que nous ne savons pas dire, faute de trouver l’expression juste. Si on arrive à cette expression, des pans de murs entiers s’écroulent et on découvre des horizons tout neufs. C’est cela changer la vie ».
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«Une société n’est pas un amas de groupes, ni un torrent d’individus, mais le théâtre où se joue, tragique et comique, la raison de vivre.
La raison de vivre nous vient du langage. Une maxime de juristes dit ceci : «On lie les bœufs par les cornes et les hommes par les paroles».
Il faut comprendre que nous portons le joug, et que l’espèce humaine, à cause de la parole, rencontrent l’effroi et l’énigme du pouvoir.
Même démocratique, le pouvoir est la démesure. Même porté par l’alliance de la Science et du Bonheur, il notifie à l’homme que la société le dépasse, tout comme le langage dépasse l’individu qui parle. Le pouvoir ne meurt pas. Partout sur la planète, il affronte l’absolu de l’Abîme. Il manie la foudre.
S’il n’est pas endigué et contenu, il devient une Terreur qui saigne à blanc ceux qu’il gouverne».
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«La poésie est quelque chose qui marche dans la rue. Qui bouge. Qui nous côtoie. Toutes les choses ont leur mystère, et la Poésie est le mystère que contiennent toutes les choses. On passe près d’un homme ; on regarde une femme ; on devine la marche oblique d’un chien, et en chacun de ces êtres se loge la Poésie… Je ne conçois pas la Poésie comme une abstraction mais comme une chose réelle, qui existe».
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«Quand j’eus terminé ce livre, il s’endormit en moi comme tous les autres, enfoui sous les couches douces et épaisses de mes lectures successives. Des quantités de livres dorment ainsi en moi, des bons et des mauvais, de tout genre. Des phrases, des mots, des alinéas et des vers qui, pareils à des locataires remuants, reviennent brusquement à la vie, errent ou entament dans ma tête de bruyants bavardages que je suis incapable de faire taire».
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« Il faut, en dépit de tout, écrire pour tout le monde, non pour les pauvres ou pour les riches, pour les petits ou les grands bourgeois. C’est au lecteur à choisir, mais précisément il faudrait apprendre à tous de choisir. C’est ce qu’on fait peu dans les écoles. Il semble qu’on s’y méfie, qu’on y ait peur des livres, dès qu’ils ne sont pas des livres de classe, des manuels autoritaires où, selon la tradition mais aussi selon la conjoncture historique, l’ordre régnant dans le pays, on a rassemblé tout ce qu’il est convenable d’enseigner pour ne rien troubler et que chacun devienne aussi conforme et obéissant qu’il est possible».
On parle beaucoup de Jaurés dans les médias, par contre, rien sur les 220 ans de la disparition de Robespierre.
Sauf sur le net:
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/10-thermidor-il-y-a-220-ans-les-154925
ou
http://bab007-babelouest.blogspot.fr/2014/07/la-revolution-est-morte-il-y-220-ans.html
ou
http://www.marianne.net/La-mort-de-Robespierre-ou-l-elan-de-l-egalite-brise_a240303.html
Même sa ville natale n’a rien prévu:
http://www.lavoixdunord.fr/region/guillotine-il-y-a-220-ans-robespierre-l-arrageois-de-ia29b0n2295517