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Me voilà branché sur France-Inter. C’est le journal de 13 heures en date du 31 mai 2019. Un des sujets en titre m’attire l’oreille. La causerie qui va suivre, présentée par Bruno Duvic, va porter sur les Violences policières. Nous sommes ce jour où il est question d’une présentation de ces Policiers-matraqueurs devant la Justice.
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La Radio publique ouvre donc ses antennes à deux invités : l’un est Laurent-Franck Liénard, avocat de la défense de ces policiers. Il s’insurge qu’on puisse convoquer un policier devant un Tribunal. Ben voyons. Le second intervenant s’appelle David Dufresne. Il a répertorié toutes ces attaques policières inadmissibles contre les gilets jaunes et autres Citoyens et les a prouvées. Vidéos, photos, témoignages, blessé(e)s en nombre : autant de preuves indiscutables.
Survient la fin du sujet radiophonique. Que dit l’animateur du journal, Bruno Duvic ? Il remercie ses deux journalistes pour ce reportage calibré en rencontre de Catch, avec les mots suivants : « Merci pour ce débat qui était arbitré par nos journalistes Lorélie Carrive et Yann Gallic».
Les deux intervenants ont eu le même temps de parole, ont été traités très démocratiquement – croit-on. Je ne chicanerai pas la Radio là-dessus car il s’agit de porter la question ailleurs, sur un autre versant.
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Après cette écoute, deux fulgurances me sont alors revenues.
1. La première me rappelant les mots de Jean-Luc Godard parlant de l’objectivité dont se prévalent continuellement les Médias. Pour eux, disait-il avec sa suprême intelligence, l’idéal de l’objectivité, c’est l’égalité du temps de parole entre deux adversaires. L’équilibre Médias, méditons là-dessus, ce serait donc « un quart d’heure pour Hitler et un quart d’heure pour les Juifs ».
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2. Il se trouve qu’au moment de mon écoute du 13h, j’étais plongé dans les livres passionnants d’Annie Le Brun (en particulier son « Du Trop de Réalité » en Folio-essais). L’épisode de 1999, rappelé par l’auteure, venait répondre à mon interrogation : où se situe donc le « trucage de l’affrontement », le « débat en trompe-l’œil »? Bref où dévoiler la Censure (invisible aux yeux de beaucoup) ?
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Revenons au point central, au pivot de cette Censure, au mot ARBITRE prononcé par Bruno Duvic :
ARBITRE qui – soi-disant – supervise les débats et donne en majesté la parole, la distribue aux deux invités, gardant une position de retrait, de surplomb, de troisième larron, assis qu’il est, tout là-haut sur sa chaise, en arbitre de Roland-Garros.
ARBITRE. Avec ce mot, la Radio – via ses deux journalistes et leur Chef – organise très subtilement le leurre de la neutralité. Elle vient nous dire qu’elle est ce gage de liberté avec ce moment de pseudo-indépendance bien organisé. C’est en prenant appui sur ce leurre que le Pouvoir instille quotidiennement du mensonge sur la Démocratie qu’il prétend défendre. Avec cette organisation, avec ce type de présentation, le Pouvoir sort gagnant. Il fait Couple avec le Média (Media sur lequel il faut taire l’appartenance des grands Responsables).
Ici, je ne peux finir mon bibillet sans mentionner justement les antécédents anciens et récents de Sibyle Veil, la Boss des Rédactions de NOTRE radio (Radio France). Trois extraits ici regroupés pour montrer son appartenance, pour faire voir la collusion du Media avec le(s) Pouvoir(s) successifs. Voyez cette Cheffe macroniste ! Elle n’a aucun complexe à naviguer de Sarkozy à Macron, aucune réticence à glorifier l’élue LREM Nathalie Loiseau dans un tweet posté pendant la campagne européenne.
Enfin pour finir ce bibillet sur les Radios publiques, je remets ces constats de Fakir qui rappelait des choses que l’on nous dit jamais lorsqu’il faut réfléchir et débattre sur la grande liberté (supposée) qui court sur nos ondes.
On ne rappellera jamais assez, ni la phrase de Jean-Luc Godard, ni le constat chiffré de Fakir.
J’ai été longtemps un auditeur acharné de NOTRE radio France Inter. Je ne l’écoute plus guère. Entendre la même liturgie toute la journée et toute l’année… La seule chose qui m’a ait plaisir, c’est le départ de Bernard Guetta. C’est trop peu pour le bilan de ces dernières années..
La médiocrité. Pas d’autres mots pour qualifier ces journalistes et la conduite de leurs émissions. Le haut de la pyramide gouvernementale sert d’exemple. Aucune qualité à attendre. La « fake news » est devenue l’étalon. Ces passeurs relayent benoîtement la bonne parole du pouvoir. Tu as raison Bibi de faire le lien avec l’analyse de Fakir, une histoire de bonne soupe !
Il ne suffit pas d’aller dans les médias appeler à la révolution pour qu’elle se fasse. Le système réduit, au mieux, leur révolte à des faits esthétiques et marchands et en oblitère le sens de leur révolte.
« Vaneigem s’est tenu, sa vie durant, à distance des grands médias. » https://www.revue-ballast.fr/raoul-vaneigem-sauver-les-acquis-sociaux-ils-sont-deja-perdus/
Annie Le Brun, insoumise aurait plu à Stendhal. « Les véritables révolutionnaires ne sont pas les fous qui appellent les révolutions, mais bien ceux qui les rendent inévitables. » en suscitant l’enthousiasme et la gaité pour la politique: Stendhal dans « la Chartreuse de Parme ».
Je ne l’écoute plus. Aucun intérêt d’être perfusé à la propagande oligarchique chez soi.
Je n’écoute plus la radio depuis 2012. Je n’ai plus la télé depuis 2002.
Diego.
Ma première source d’information et de « culture » reste le livre et ma famille d’auteur(e)s. Eux (elles) ne me font pas perdre de temps (car le temps nous est compté, n’est-ce pas ?). La Télé, c’est en coup de vent, histoire de voir à quel point on continue d’y distiller les saloperies. Mon billet, c’était Radio-France-Inter. A part quelques rares invité(e)s de A.Trapenard et l’humour de G. Meurice, mon poste reste éteint.
FRANCE-INTERférences, faits rances, errances, ssssssssssssss….