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Lorsqu’on lit les éditoriaux d’Olivier Jay du JDD, on prend garde à chaque expression, à chaque mot, tant chacun d’entre eux nous renseigne sur les torsions et les contorsions faites au Réel. Bien entendu, pour rendre supportable ce Monde insupportable et pour, dans le même temps, prétendre en être le porte-parole objectif, Olivier nous ressert ses habituels ajustements idéologiques.
Dans son édito dominical, il prend cette fois-ci son envol, balaie de ses ailes de Jay la France «profondément malade». Oh le bon et brave Docteur Jay !
Voyons le diagnostic implacable de notre Soignant :
1. «Nos produits se vendent moins dans une économie mondiale en croissance». «Economie mondiale en croissance» pour ne pas écrire évidemment : «Capitalisme».
2. Avec son édito s’intitulant comme si de rien n’était «La Peur en campagne», le Docteur fait l’amnésique, oubliant combien ses éditos, les mises en page de son Canard laquais (sur l’Insécurité, sur la Violence), le verbiage en boucle sur l’Islam, les sondages-bidon achetés, les Unes et gros titres sur les faits divers participèrent à cette big campagne sur la Peur. Que le bon Docteur relise les en-têtes de ses ordonnances et fasse les comptes ! Ou mieux encore : qu’il retraverse en lecture la cinquantaine des billets-BiBi.
3. Excusant ce Monde en «croissance», ce même Docteur excuse du même coup son Chouchou : «Quatre ans après son élection, écrit-il sans vergogne, Nicolas Sarkozy affiche un bilan non négligeable (université, environnement, retraites)». Conscient que ces pauvres analyses auraient du mal à passer, notre bon Docteur rectifie à peine le Réel en nouvelles lettres de Noblesse : «Mais les espérances de la « rupture » se sont fracassées sur la crise mondiale auquel le pays paie un lourd tribut à cause des non-décisions des décennies précédentes». Sarkozy ? Sa politique pro-libérale ? Euh, de quoi vous parlez, BiBi ? C’est la faute «aux décennies précédentes». C’est la faute à la «Crise mondiale» qui est venue entraver les généreux élans de Nicolas, hein ?
4. En conclusion, il nous délivre son bilan de santé : «Tous les symptômes d’un pays profondément malade s’expriment». Pour BiBi, lisant au plus près le Journaleux Olivier Jay (aussi à l’aise dans ses éditos que dans ses «Ménages» pour le MEDEF ) plus beau encore serait le constat suivant :
«Dans le JDD, tous les symptômes d’un journalisme profondément malade s’y expriment».
c’est la faute à la gauche ! qui, rappelons-le, a dirigé le pays durant 10 ans depuis 1940, donc 71 ans.