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Le JDD a mis BiBi en forme ce dimanche avec ses articles et son cri d’alarme lancé à propos des antidépresseurs. Après avoir alerté BiBi sur le danger du Portable à l’oreille de notre jeunesse (article de BiBi du 16 juin), le Journal du Frère Lagardère veut cette fois en finir avec les abus de psychotropes.
Louable intention que cet appel de quinze sommités pour nous avertir qu’elles veulent notre bien. BiBi qui parfois connaît « un ralentissement des fonctions » ( C’est grave Docteur ? hum,hum), qui parfois connaît « des pertes de désirs », une « anxiété » à un taux au-dessus de la moyenne, qui est parfois « triste », sait désormais ce qui lui reste à faire : « consulter un généraliste (ou mieux un psychiatre) et entamer une psychothérapie ». En manque d’adresses, BiBi peut toujours se rabattre sur ceux qui ont signé l’appel. Par exemple consulter chez ces chers psychothérapeutes (Boris Cyrulnik et Marcel Rufo) qui ont participé à cette entreprise publicitaire.
Faut-il s’étonner qu’en page 2, il soit rappelé, par la bande, que cet Appel des 15 signataires vient des pages du dernier numéro de Psychologies-Magazine avec Djamel Debouze qui est « exubérant et timide »( l’encadré est en inscrustation couleur dans la page 2 du JDD) ? Car toute cette opération a été monté à l’aide de ce magazine haut de gamme. Et BiBi vous le donne en 300000 (exemplaires) : 51% des parts de la famille Servan-Schreiber ont été vendues le 22 mai 2008 à… Frère Lagardère, le même qui tient les pages du JDD justement. Ce frère à Little Nikos détient la totalité du magazine Coïncidence ? Non. Stratégie ? Oui pour BiBi.
« Avec Psychologies-Magazine, déclare l’ex-Président Jean-Louis Servan-Schreiber, nous avons trouvé un des rares créneaux non encombrés de la Presse Magazine« .
Voilà comment se fabrique la « réalité » française. Prendre de préférence un problème de société qui véhicule de la peur, de la maladie, de l’insécurité, inventer des titres-chocs, graisser ses articles par des Appels de spécialistes « reconnus » dans un mensuel annexe avant de le reprendre en gros titre. Voilà mine de rien comment se dispense cette « Actualité », comment circule cette Objectivité (fictive), comment se construit cette réalité dite incontournable par nos Grands Médias.
BiBi trouverait encore à redire sur la façon dont est « traité » le sujet. Explication toute psychologique de la souffrance sociale des Français. Avec comme remède la psychothérapie. Il est possible que Cyrulnik manque de clients car avec sa modestie (ou suffisance, choisissez) coutumière, il se désigne lui-même comme remède.
BiBi pense, lui, qu’avec cette cause (« une défaillance culturelle ») le JDD cache l’essentiel, surtout la responsabilité des stratégies des laboratoires pharmaceutiques. On chercherait en vain de quoi étayer les timides explications des journalistes : « Cet appel, écrivent les deux journalistes, met indirectement en cause les laboratoires pharmaceutiques ». Certes… mais on chercherait en vain une investigation sur ces effets « indirects » : les articles n’en piperont mot. A l’interview, Hubert Allemand, directeur adjoint de la Cnam, lui, met en cause de façon révolutionnaire les labos qui, dit-il, « font forte pression commerciale sur les antidépresseurs ». Chers amis de BiBi, si vous voulez en savoir plus, c’est que vous êtes certainement un peu… déprimé.
Circulez, il n’y a plus rien à lire hormis les conseils de Frère Lagardère : « marcher à pied ( si, si, si… pour marcher droit ? ), parler ( cela suffit-il ? ne faut-il pas être entendu aussi ?), se relaxer et éviter la solitude ». Eviter la solitude ? Vaste programme qui masque le fait que c’est la qualité du lien social qui construit cette solidarité affective et effective et que ce lien social se délite sous le Libéralisme et à l’ère de ce Capitalisme financier si déprimant.
Aussi voilà quelques Conseils (de BiBi) contre la déprime : cessez de lire le JDD, d’écouter Europe 1 et 2, de surfer sur Newsweb, de demander des Entrevue, de vous abonner à Télé7jours et à Paris-Match, de vous payer des livres chez Hachette, de regarder Canal J etc. Si vous n’allez pas à Lagardère, Lagardère ira un peu moins vers vous.
Intelligent, bien écrit, bien documenté. Mais qu’en conclure ? On se gave d’antidépresseur et on engraisse les industries pharmaceutiques, on va voir du coté des psy, ou on ne fait rien et on reste a coté de ses pompes ?
Rester à côté de ses pompes ou être bien dans ses baskets ? Il n’y a peut-etre pas à choisir puisque la Vie est dans cet entredeux. La Vie en marche… voilà le plus important. Quant aux Psys, ils sont plus que nécessaires et peuvent vous sauver la Vie. Recemment en relecture des interventions de FDolto sur son engagement avec des petits malades, BiBi redit tout le bien de cette approche. Mais BiBi sait que c’est la Vie qui reste la Grande analyste…
Incroyable de la part de ces médecins ! Sans les antidépresseurs combien de malades ne s’en sortiraient pas !
Quand ces messieurs voudront se faire soigner on leur donnera des plantes et on attendra les résultats.
J’ai parcouru votre blog, il me plaît bien, je l’ai mis en lien sur le mien. Je reviendrai.
Selon la TV, les antidépresseurs auraient surtout un effet « placebo », enrichiraient les laboratoires et ne seraient donc pas si efficaces.
Des chercheurs analysent les résultats par rapport au taux de suicide.
Mon cas personnel, j’en ai pris 3 fois, jeune, lors d’une dépression « carabinée » et c’est au cours de ces périodes que je me suis « suicidée ».
je ne dis pas qu’il est mauvais d’en prendre. ça dépend certainement de son « état », mais je dis qu’il faut faire attention et que les généralistes les distribuent (peut-être) un peu trop facilement.
Et j’ai vu aussi ces congrès pour médecins, payés en formation, organisés par les labos dans le but de vendre.
ça fait peur!
En vérité, je vous le dis, rien ne vaut une aide psychologique ou psychanalytique!
Et de l’humour et de l’amour, mais, ça! ça ne vient pas forcément tout seul!
Et des passions.
Il faut se forcer au départ et puis, ça vient tout seul, enfin…ça va plus vite pour guérir.
« S’ouvrir » et accepter de l’aide car c’est difficile de reconnaître qu’on en a besoin parfois.