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Voila une jolie « Histoire d’Eau« .
Dans le numéro de l’Expansion (mars 2009), la journaliste Chloé Hecketsweiler nous offre un portrait d’Henri Proglio, Capitaine de Veolia (leader mondial de la Propreté et de la Distribution d’eau). Le titre de son article ? «Henri Proglio, touché mais pas coulé». La métaphore marine va être son fil rouge jusqu’au Final où Chloé rapporte un souvenir de jeunesse de Dear Henri.
«Pendant mon service militaire, je déjeune un jour avec un Pacha qui me raconte qu’une voie d’eau s’est déclarée sur son navire. Le Pacha a ordonné le cloisonnement du compartiment inondé, condamnant à mort les 11 marins qui s’y trouvaient». La belle leçon d’humanisme du Pacha lança la carrière d’Henri qui conclut l’épisode ainsi :«Quelle que soit l’estime, l’amitié que l’on porte aux gens, il faut être capable d’assumer ses responsabilités».
Notre grande journaliste ne fait évidemment pas de lien entre le titre qui ouvre son article et l’anecdote qui la ferme. Elle veut continuer à mener le lecteur en bateau. BiBi a gardé les pieds sur terre. Il fait la conclusion à sa place «en assumant ses responsabilités» :
«Pour que Dear Henri puisse continuer à faire le brave et le fier Capitaine d’Industrie, noyons tous les Marins-Chômeurs, débarrassons-nous des Prisonniers des courants libéraux, gardons haut et fiers la devise de l’Internationale de la Finance : « Au Royaume du Laisser-Faire, laissons couler».
Je comprends mieux pourquoi la filière de formation des journalistes ouvre plusieurs pistes, il faut augmenter les chances de trouver des compétences vraies…
Quant au Pacha c’est tout simplement lamentable il pouvait faire autrement, être fier de rapporter l’échange est pitoyable.
C’est exactement cela : la scène primitive que ce bon Monsieur Proglio rapporte – en en étant fier – c’est tout simplement pitoyable.