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Après la libération de Moulins (6 septembre 1944), son maquis («Le Camp 14 juillet») rejoint d’autres maquis de l’Allier et du Puy-de-Dôme sous le commandement d’un ancien maçon, Marcel Colliou (Nom de guerre : «Roussel»).
Les unités du maquis, regroupées sous le nom de «Diables Rouges» (152ème Régiment d’Infanterie ou 15.2) vont rejoindre la Première Armée du Maréchal De Lattre de Tassigny, fraîchement débarquée de Provence. On notera qu’aux côtés de français, anglais, américains, il y a les Goumiers marocains (qui essuient des pertes importantes dans leur marche en avant). Pas anecdotique de relever et rappeler ce «détail» à l’heure présente où, dans notre pays, plane honteusement la Haine de l’Etranger.
François Marminat m’a rappelé que cette campagne vers Colmar et vers l’Allemagne fut souvent très dure. Les unités FFI-FTPF firent de nombreux prisonniers mais durent batailler ferme très souvent et perdirent de nombreux hommes.
Dans le Doubs, en novembre 1944, les troupes connurent le froid et une neige abondante. Lorsque François Marminat fut sérieusement blessé à Villars-sous-Ecot, il revint en arrière, chancelant dans la neige.
A l’hopital Saint-Charles de Montpellier, ce qui le frappa, ce furent surtout les manèges de la fête foraine toute proche qu’il voyait de son lit et de sa fenêtre. Lui, repensait à ses huit compagnons d’armes du Camp du 14 juillet, tous tués par la mitraille nazie.
Enfin, je ne finirais pas ce billet sans mentionner sa simplicité, sa gentillesse, son accueil et sa joie de vivre. Je suis fier d’avoir été l’oreille et l’oeil de son témoignage.
*
Témoignage sympathique d’un résistant qui une fois son devoir accompli est retourné à la vie civile. Gloire lui soit rendu, son parcours incarne parfaitement l’esprit de « Résistance » contre le fascisme. Bibi tu as raison par ton article d’en perpétuer le souvenir.
Car il ne faut pas oublier celui de ces anciens résistants restés dans l’armée qui se sont ensuite tristement illustrés en Indochine et en Algérie et dont les fachos d’aujourd’hui se réclament.
Lire le roman d’Alexis Jenni: « L’art français de la guerre ».
@RobertSpire
Pour F.Marminat, il n’a pas été question de continuer à faire la guerre. Certains des soldats, engagés volontaires, ont renouvelé leurs contrats et s’en sont allés batailler en Indochine (où la plupart sont morts). Le régiment auquel il appartenait existe d’ailleurs toujours aujourd’hui. Je te laisse deviner qui – dans la majorité – le peuplent.
Oui, L’art français de la guerre restituait totalement l’ambiguïté de certains militaires. Ce témoignage nous enseigne qu’ils ne sont pas nombreux les bons mais tellement résistants 😉
Mon ami François est un héros anonyme. Merci Bibi de l’avoir sorti de cet anonymat et de lui rendre ainsi tout le mérite qui lui revient pour son engagement envers la Liberté. je sais pour ma part que sans lui et ses compagnons je n’aurais pas le loisir de profiter de cette Liberté.
Je connais François depuis plus de trente ans et non seulement il a combattu vaillamment mais revenu à la vie civile il s’est consacré à la solidarité en aidant un nombre impressionnant de personnes en difficulté sociale. je tenais à le dire car il le mérite.
Merci encore Bibi et continue à œuvrer pour la mémoire.
@MichelLoiseau
Merci à toi.
Et, dans ce même élan, merci pour lui.
Beau témoignage.
Mais quelle fut sa vie ensuite, ses éventuels combats après la guerre ?
@despasperdus
Rendu à la vie civile, il obtient un emploi réervé qui l’envoie au Service des Allocations familiales qui s’est créé dans l’Allier (à Moulins). Puis il va militer assidument contre un autre fléau : l’alcoolisme. Il créera ainsi des associations « Vie Libre » dans l’Allier, Clermont-Ferrand, Chamalières, Montpellier, Brive. Cette association regroupe des abstinents en voie de guérison. En Haute-Savoie, il rencontre un nouvel abstinent : Joseph Kessel !