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On a entendu, l’un après l’autre, les Moutons de l’Elysée bêler à l’unanimité et réciter à l’unisson leurs leçons sur l’Enfer «politico-médiatique» qu’auraient entretenu les Organes de presse-TV. Les Spin Doctors de Chouchou, grassement payés par l’argent des contribuables, ont bien mérité leurs salaires (entre 10000 et 15000 euros de l’heure). Leur leçon du jour a porté sur l’expression « J’appelle…» (ou variante : « J’en appelle à… »)
Déjà, BiBi avait remarqué que Jean-Michel LeMétayer, le leader «syndical» de la FNSEA, l’avait employée (aurait-il suivi les mêmes cours ?) : « J’appelle le Président de la République à intervenir sur la politique agricole par un acte politique fort comme il a su le faire pour soutenir d’autres secteurs-clés de l’économie française». « J’appelle ! » : oh la belle incantation ! Propre, sans doute, à bouleversifier les populations rurales en lutte et à faire reculer le Pouvoir ! Avec de tels appels insipides, soyons sûrs que nos Gars de la Campagne ne creusent pas des sillons pour l’Avenir mais bien leurs propres tombes du Présent.
Lorsque BiBi entend ces appels, il pense évidemment au Grand Général du 18 juin 1940. Et si l’expression va faire fortune chez les Godillots d’aujourd’hui, c’est qu’elle glorifie (indirectement) celui qui la prononce. Seul contre tous, seul contre les grands méchants qui l’ont injustement cloué au pilori, se parant des vertus de Résistant, voilà Frédéric Mitterrand qui s’en empare. Avec son appel, il revient en force, en Insurgé, en Rebelle, en Mandrin, en Robin des Bois.
A propos du rappeur Morsay et de son clip «J’ai 40 moeufs», le Neveu de François en «appelle au sens des responsabilités des dirigeants de radio, de chaines de télévision et de sites Internet». Et ce Courtisan, donneur de Leçons de probité, n’en a pas fini : «J’en appelle également aux internautes pour qu’ils ne cautionnent ni n’encouragent de tels excès».
Pauvre Mitterrand : il y a quelque temps, il soutenait «les expressions artistiques» d’Orelsan («T’es juste bonne à te faire péter le rectum» et à te faire «avorter à l’Opinel») mais quelques mois plus tard, le voilà qui trouve «intolérable» le «Nique la Police» de Morsay. Finalement, BiBi va finir par en appeler à la démission de notre Ministre de la Culture.
A ce propos, il y en a un qu’on n’a pas appelé mais que le Figaro (numéro du 22 octobre) bat en rappel : c’est l’ancien Ministre, ami des Intermittents du Spectacle, Jean-Jacques Aillagon. De son Château de Versailles où il fait office de Directeur, ce Reconverti très argenté en appelle, lui, au mécénat dans un article publi-rédactionnel (combien ont coûté ces lignes royales ?) de complaisance habituelle.
Jean-Michel LeMétayer, Frédéric Mitterrand, Jean Jacques Aillagon : BiBi ne les compte plus… ceux qui se ramassent à l’Appel.
Ecoutez mon ami, les médias dominants sont trop indépendants et irrévérencieux… J’en ai froid dans le dos quand je vois Barbier et son écharpe rouge..