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Toujours des poètes, des écrivains qui disent mieux que nous ce que nous pensons, qui écrivent ce que nous n’avons pas su formuler, qui mettent noir sur blanc ce que nous savons sans jamais avoir pu le dire. Aujourd’hui, écoutons les voix des écrivains Jean Guéhenno et Georges Haldas.
«Pourquoi écrit-on ? Pour qui écrit-on ? Qu’on en soit venu à poser de telles questions témoignent, à mon avis, d’un grand délabrement du régime de la pensée et de l’écriture. Je doute qu’un véritable écrivain se soit jamais posé la question. Il écrit par nécessité intérieure, parce qu’il ne peut autrement et il écrit pour tous les hommes. On écrit pour les mêmes raisons qu’on vit, et il ne s’est jamais écrit de grands livres que par l’angoisse de la vérité (…) Les vrais livres racontent tous la même vieille histoire du coeur humain. Une certaine vibration, un certain frémissement qu’ils ont nous avertit qu’ils sont vrais, que l’homme qui les a écrits est un homme authentique, non pas seulement un amuseur ou un fabricant. On se sent, les lisant, dans un air de fraternité». Jean GUEHENNO. Carnets d’un vieil écrivain.
«Il y a des écrivains qui peuvent publier cent livres tous mieux écrits les uns que les autres… c’est comme s’ils n’avaient pas existé. Ils alignent simplement des livres ; alors qu’il s’agit d’écrire des oeuvres de destin». Georges HALDAS.
«Ce qu’on cherche à atteindre avant tout dans l’Etat de Poésie, c’est ce que Nietzsche appelle «l’arrière-fonds commun de tous». Cela et rien d’autre. Qui ne peut se faire, et là est le péril, le très grand péril, en même temps que la noblesse de l’expérience poétique, qu’à la condition de ne refuser aucun aspect de la vie». Georges HALDAS.
«Rien de pire que d’écrire par volonté. Et non emporté par l’élan irrépressible. La force première qui vous soulève. Et vous met dans un état second durant des heures. Pour vous laisser ensuite vidé. Comme une loque. Il faut cela d’abord, cette tempête créatrice. Mais il faut aussi, par la suite, le travail, le dur travail pour en tirer le meilleur parti. La part ouvrière avec ses moments heureux. L’effort de tous les jours, semblable un peu, à celui des paysans, des vignerons. Lent, continu, obstiné. Menacé par les orages de la vie, comme la besogne du vigneron par les orages physiques». Georges HALDAS.
« La socété attend de l’écrivain qu’il crée des mythes, c’est à dire des projections collectives dans le rève, une vision du monde transcendant la platitude quotidienne » Mongo Béti