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L’obsession du Mouvement chez Chouchou est «un symptôme de nihilisme qui montre que l’on n’a plus rien pour évaluer le bien fondé d’une action» écrit avec raison Laurent Paillard dans le numéro de septembre 2009 de Sarkophage. Dès les vacances au Cap Nègre finies, Little Nikos nous a fait savoir combien il était occupé, allant d’un Conseil des Ministres mené tambour battant à une intervention-surprise chez les amis de la Maréchaussée, passant de Matignon à Pittsburgh à la vitesse du vent. Son slogan disait que «tout était possible» mais aujourd’hui comme hier, ce mot d’ordre est une impasse qui interdit de faire la distinction entre ce qui est possible et impossible (cette distinction fait la grandeur d’un geste politique).
Hannah Arendt l’avait déjà écrit (in Le Système Totalitaire), cette idée du «Mouvement pour le Mouvement» est une technique de domination consistant à désorienter, à faire perdre toute assise et tout repère aux sujets : «Leur idée de domination ne pouvait être réalisée ni par un Etat ni par un simple appareil de violence mais seulement par un mouvement constamment en mouvement… L’objectif pratique du mouvement est d’encadrer autant de gens que possible dans son organisation et de les mettre et de les maintenir en mouvement ; quant à l’objectif politique qui constituerait la fin du mouvement, il n’existe tout simplement pas». C’est pour cette raison que notre Chouchou recommence à brasser du vent, un vent si fort qu’il croit toujours à 2012.
Consubstantiel à cette ronde infernale et interminable, notre Chouchou s’accorde quand même des temps de répit et de repos (du Guerrier). C’est auprès de Carla Bruni-Sarkozy qu’il reprend son souffle avant de repartir aussitôt à l’assaut. L’épisode de l’interview à Femme Actuelle est impeccable : Chouchou arrive au milieu de journalistes-femmes comme par effraction. Tout le Monde comprend qu’il est pressé : Chouchou observe, il ne dit rien, il reprend son souffle, distribue de pauvres sourires d’homme affairé puis il repart au pas de charge. Une scène d’anthologie (à la Woody Allen ?).
C’est vrai que jusqu’à présent, notre Chouchou est porté par les vents. Reste à savoir si ces vents (bientôt contraires ?) ne l’emporteront pas…
Avec tous ses courants d’air manquerais plus que je m’enrhume.
L’analyse est parfaite comme d’habitude!