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1. «Mon seul conseil aux jeunes écrivains : s’il y a un menuisier dans votre quartier, passez le soir avant qu’il ferme et regardez par terre…»
Merci Antonio Tabucchi pour ce précieux conseil mais la Vie a haché menu les Menuisiers et il se peut même que les derniers de la Confrérie aient adopté hélas, eux aussi, une langue de bois.
2. Bernard-Marie Koltès (extrait de «Nickel Stuff») écrit à sa mère : «Ne t’inquiète pas de la tristesse qu’à juste titre tu as devinée chez moi, c’est le prix que je paie lorsque j’écris, obligé que l’on est de remuer des choses qui, le reste de la vie, restent soigneusement enfouies».
L’écriture : creuset qui te creuse.
3. Dans la revue «Le Matricule des Anges» (numéro de juin 2009), Michel Surya, éditeur des Nouvelles éditions Lignes et écrivain, rapporte : «Le Pouvoir en place, le régime, ses ministres, sa Police rendent aux livres (et à la Pensée), une puissance qu’il n’y avait plus personne à leur donner (…). La Police s’en inquiète maintenant qui cherche dans la bibliothèque. Elle dit : «C’est un danger ; les livres mettent l’Etat en danger ; on a tort de croire que le divertissement les avait tous emportés ; ils nuisent : à l’Ordre, au Bien, aux Familles, à la Paix, au Capital, à l’Argent ; c’est plein de vieux rêves avec lesquels on croyait en avoir fini ; dont on croyait s’être débarrassé ; qui sait ce qui peut s’éveiller d’un tel rêve ? La révolution ? L’Egalité ? Diable ! Surveillance…surveillance».
BiBi est cyclothymique : il va et vient entre la Tristesse-Koltès et une légendaire Rébellion (nécessaire et un peu vaine).
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