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Zärtliche, liebwürdige Angela Merkel.

[« Douce et gentille Angela »].

On en aura mis du temps : voilà enfin que Le Monde vient de faire sa page trois (samedi 24 avril) sur l’Allemagne en guerre. Rappelons que dès le 5 novembre dernier, BiBi faisait un long billet sur l’Allemagne-de-Merkel et sur ce mot tabou. Relisons BiBi (nous étions le 5 novembre 2009, en pleine effervescence commémorative du Mur de Berlin).

« Karl-Théodor zu Güttenberg a lancé une nouvelle qui sonne bizarrement aux oreilles de BiBi. Cela sonne et résonne de façon d’autant plus étrange que les Médias en sont restés aphones. En effet, cette Haute Autorité Allemande vient de briser un tabou, et pas des moindres : Karl-Théodor a déclaré que l’Allemagne était « en guerre »! (…) En effet, c’est de cette façon qu’il qualifie la mission du contingent allemand déployé en Afghanistan. Louons ses Chefs militaires d’Angela, responsables du déploiement de quelques 4500 soldats de la Bundeswehr au sein de la Force  Internationale d’Assistance à la Sécurité de l’OTAN en Afghanistan ! Une Allemagne en guerre : c’est vrai, ça n’intéresse personne sauf… quand on est afghan ».

« Jouer sur les mots ». L’expression est belle mais évidemment fausse. Les mots ne sont pas forcément là pour qu’on joue avec. Prenons ce mot « guerre » : notre Karl a parlé le premier d’une situation «semblable à une guerre». D’autres préfèrent pudiquement le terme de «conflit armé non international» (admirez la beauté de l’expression). Le SPD, Sigmar Gabriel, est, lui, bien naïf, rêvant que les Allemands peuvent faire consensus sur le mot. Le pauvre imbécile supplie : « S’il vous plaît, que les ministres trouvent une langue commune». Autre stratégie : le silence. Guido Westerwelle, ministre des Affaires étrangères, s’assoit sur le mot pour l’écraser.

Un mot engage des représentations, des pensées, des stratégies, des façons de faire, des conduites personnelles et collectives. Roberto Saviano, auteur du best-seller «Gomorra», disait : « « Je suis la démonstration que les mots ont un pouvoir énorme». Si on peut jouer avec les mots, alors le jeu sur les mots est un jeu sérieux et meurtrier. 142 civils afghans sont morts le 4 septembre 2009 lors d’un bombardement allemand de 2 camions-citernes à Kunduz. En avril 2010, sept soldats allemands sont tués.

L’image d’Angela Merkel est très protégée dans les médias français. Souvenons-nous de l’article du Figaro du 26 août 2009 analysé par BiBi. Charmante Madame Thatcher-bis ! On la présentait comme une inoffensive ménagère qui préparait des succulentes tartes à la  groseille. Attendrissante Madame Thatcher-ter : elle rédigeait tous les vendredis une liste de provisions pour son mari Joachim Sauer pour qu’il fasse les courses le week-end. Partageuse Madame Thatcher version 4 : en commun accord avec Joachim, elle partageait le fait de faire tourner la machine et d’étendre le linge à tour de rôle. A la maison, elle préférait porter des jeans et un pull. On n’avait pas eu d’infos sur ses nuits : portait-elle pyjama, chemise de nuit ou nuisette ?

Douce et gentille Angela. C’est la même qui vient de déclarer dans une église de Basse-Saxe : «Nos soldats parlent de « guerre ». Et cela, je le comprends bien». Joachim Sauer va continuer à avoir beaucoup de travail à la maison.

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Es hat Zeit gebraucht : Endlich aber hat die Zeitung « Le Monde » ihre  dritte Seite (Samstag, den 24. April ) dem thema Deutschland im Krieg gewidmet. Es sei hier daran erinnert dass BIBI schon am 5. November ein längeres Zettelchen über Merkels Deutschland im Zusammenhang mit dem Tabu-Wort ‘Krieg‘ geschrieben hat. Lesen wir abermals BIBI (Wir standen, an jenem 5. November mitten im Aufwallen der Gedächtnisfeier des Falls der Berliner Mauer).

« Karl-Theodor zu Güttenberg hat eine Nachricht gebracht, die BIBI sehr seltsam vorkommt. Um so seltsamer dass die Medias darüber mäuschenstill bleiben. Tatsächlich verletzt diese hohe deutsche Autorität ein Tabu  indem sie uns erklärt dass Deutschland im Krieg steht! (…) Mit dem Wort Krieg bezeichnet Karl-Theodor den Einsatz der deutschen Soldaten in Afghanistan. Gelobt seien Angelas’s militärischen Anführer, die für den Einsatz von etwa 4500 Soldaten der Bundeswehr, im Rahmen der Mission der internationalen Sicherheitsunterstützungstruppen in Afghanistan, verantwortlich sind! Ein im Krieg stehendes Deutschland: Die Tatsache, wahrhaftig, interessiert kein Mensch … die Afghaner ausgenommen ».

« Mit Worten spielen ». Unter Umständen, ein sehr heikles Spiel. Die Worte sind nicht unbedingt da um damit zu spielen. Zum Beispiel, das Wort « Krieg » :  Karl-Theodor hat als erster von einer « dem Krieg ähnlichen Lage » gesprochen. Anderswo spricht man zurückhaltend von « bewaffnetem nicht internationalen Konflikt » (man bewundere die Schönheit der Ausdrucksweise). Sigmar Gabriel (SPD) zeigt sich seinerseits unerhört naïv indem er davon träumt, dass man in Deutschland zu einem Konsens über das anzuwendende.Wort kommen könnte. Schwachsinnigerweise erhofft er : « Mögen die Minister doch endlich eine gemeinsame Sprache sprechen« . Eine andere Strategie : Stillschweigen. Der Aussenminister Guido Westerwelle setzt sich bequem auf das Wort und lässt Stille walten.

Ein Wort ruft Vorstellungen, Gedanken, Strategien, individuelle, bzw. kollektive Handlungsweisen hervor. Roberto Saviano, autor des Best-Sellers « Gomorra »  sagte: « Ich bin  der lebendige Beweis dafür dass den Worten eine ungeheure Macht innewohnt. » Es soll hier hinzugefügt werden dass das Spiel mit Worten sehr ernsthafte und sogar tödliche Folgen haben mag. Bei dem Deutschen Luftangriff auf Kunduz ( 4. September 2009) haben 142 afghanische Zivilisten den Tod gefunden. Im Laufe Aprils 2010 sind in Afghanistan sieben deutsche soldaten ums Leben gekommen.

Angela Merkel kann sich der Gunst der französischen Medien erfreuen. Es sei hier an einen von BIBI damals besprochenen Artikel aus der Zeitung Figaro vom 26. August 2009 erinnert. Es war darin von einer ‘charmanten’ Frau Thatcher-bis die Rede! Frau Merkel: eine harmlose Hausfrau die wunderbare Johannisbeerkuchen backt. Rührende Frau Thatcher-ter: Jeden Freitag stellt sie eine Liste der Einkäufe auf die Ihr Gatte, Joachim Sauer, für das Wochenende zu besorgen hat. Brüderliche Teilung der Aufgaben im Sinne dieser  Frau Thatcher, vierte Version: In voller Übereinstimmung mit Joachim wird die Waschmaschine abwechselnd  von beiden gespeist, die Wäsche abwechselnd von beiden aufgehängt.  Zuhause waltet sie am liebsten in Jean’s und Pullover. Ob sie Nachts in Pyjama, Nachthemd oder Negligee waltet ? Davon weiss man nichts.

Zärtliche, liebwürdige Angela. Es ist dieselbe, die letztens in einer Kirche in Niedersachsen erklärte: « Unsere Soldaten sprechen von Krieg. Und es ist mir ganz klar wovon sie sprechen. » Joachim Sauer wird in nächster Zeit  zuhause viel zu tun haben.

Les amnésies du Journal du Dimanche.

Askolovitch et Alzheimer.

Notre Journaleux squatte les pages deux et trois du JDD. Dans l’article central, il dote Eric Besson d’un «patriotisme romantique». Il juge que la Gauche contre Besson s’est libérée «jusqu’à l’odieux» car elle a comparé le «gourmand» Besson aux collabos Laval et Déat. L’édito du Toutou-Lagardère s’intitule… « Islam ». «Chaque jour qui passe, l’étau verbal se resserre autour des musulmans de France, sans cesse regardés comme infiniment étrangers, alors même qu’ils ne sont que de chez nous». Monsieur oublie que son journal dominical a participé à cet étau verbal. Il aurait du écrire : «Chaque Dimanche qui passe… ». La preuve de cette gigantesque Manip’ ? Sur la même page, une photo de femmes voilées, un titre : « A Tours, manifestation ou provocation».

Bad Story.

BiBi est souvent surpris par la tiédeur de certains estimés intellectuels français. Benjamin Stora, historien, est en effet bien indulgent avec Nicolas Sarkozy. Il en est encore à croire qu’il peut «acquérir une légitimité pour aborder les questions historiques». Cher Monsieur, il y en a qui ne pourront pas «acquérir» cette «légitimité», ce sont les élèves des Terminales S qui verront la suppression de l’Histoire à la rentrée prochaine. Pas un mot de notre Historien là-dessus : Bad Story et Bad Stora.

Jean-Baptiste Descroix-Vernier.

Ce Capitaine de la Nouvelle Economie a droit à une page trois. Si vous l’ignorez, ce cher JB est le créateur de Rentabiliweb, cette généreuse Société qui avait promis de distribuer des billets de banque gratuitement aux Parisiens. BiBi ramène en contrepoint deux extraits de journaux qui nous en parlent autrement que le JDD :

1. Le Canard Enchaîné (18 novembre) : «La Société Rentabiliweb dont les sites pour adultes réservent plein de surprises, compte pour associés Bernard Arnault, Stéphane Courbit, Jean-Marie Messier, Alain Madelin, le groupe AXA, HSBC, Natixis».

2. Alain Madelin, le Président du Fonds de Solidarité Numérique (FSN) aurait, selon La Tribune de Genève, des « liens d’affaires avec des sites pornographiques – via la Société Rentabiliweb qui regroupe en son sein des Sites adultes ». Les mauvaises langues – pas celle de BiBi – diront que JBDV a peut-être fait la distribution au JDD pour être ainsi en page trois. Le Monde est méchant, non ?

Etonnant et détonnant.

En page 8, BiBi apprend qu’il existe des «candidates à l’attentat-suicide» qui «pourraient utiliser des implants mammaires remplis de penthrite». Heureux BiBi qui adore les femmes explosives. Et pas que les blondes.

Brazil.

Paulo Nogueira Batista, responsable brésilien du FMI, a déclaré que l’Europe « montrait des signes du déclin » et qu’elle était « la principale force rétrograde dans les institutions financières internationales ». BiBi interpelle derechef Nicolas Sarkozy : «Dis-moi, Chouchou, tu l’as lu, là ? »

Ah les Polémiques !

A l’instar des débats contradictoires de France-Info entre le révolutionnaire Joffrin et la réactive Sylvie Brossolette, le JDD nous invente le sien avec l’éternel débat sur l’éternel féminin : Femme-Mère, Allaitement, Féminisme… avec deux figures : Edwige Antier, députée UMP et pédiatre et Elisabeth Badinter. Comme c’est curieux : le JDD n’ose pas donner les Titres de Madame Badinter. Heureusement, BiBi veille : Madame B. a contribué par ses grandes largesses au Davos des Femmes de Deauville en y engageant son entreprise (Publicis). Madame Badinter est la 61ième fortune française avec ses 460 millions d’euros. Voila, c’était la minute de pub(licis).

Tout Schuss.

Vertueux Jean-Claude Killy (page 23) qui a préféré les roubles sûrs des Jeux de Sotchi au désastre annoncé de la Mascarade Annecy-2018. Elégant Killy : il veut nous faire croire que le Champion Edgar Grospiron, plus habitué des boites de nuit que des arcanes de l’Olympisme, est un parfait porteur du Projet 2018. Suite du Conte haut-savoyard au prochain numéro du JDD ?

Sentences clandestines.

Peu de bruit et de protestation au sujet de Christiane Chocat qui a été condamnée à trois ans ferme. Son fils de 20 ans, a, lui, pris cinq ans. Ils avaient aidé des immigrés clandestins à passer en Angleterre. Putain, dans quel Monde vivons-nous ?

Sarkozy et le Marin Jean-Claude dans la Tempête.

Sarko à la Tribune (de Genève).

Sur l’Affaire Sarko-Marin-Villepin, BiBi a relevé dans un journal à l’étranger («La Tribune de Genève») des propos bien éloignés de ceux de la presse française aux Ordres : «Jean-Claude Marin aimerait terminer sa carrière par une belle promotion, à savoir le poste de Procureur Général de Paris. Dans cette optique, il faut éviter de déplaire au pouvoir en place ».

Dans un autre numéro du Quotidien genevois, on poursuit : «En obligeant Villepin à se concentrer sur l’agenda judiciaire, Nicolas Sarkozy le freinerait ainsi dans son élan». Rappelons que Villepin dans un récent sondage (Et l’Elysée n’ignore aucun sondage) que le Villepin se voit crédité de 8% aux Présidentielles de 2012. C’est vrai, il n’y a pas eu de réunion avec le Marin en eaux troubles. Et pour cause : l’Elysée savait – bien avant la décision – que le Procureur interjetterait appel en cas de relaxe de Villepin.

Première et avant-dernière Dames.

Tout ça a eu de quoi mettre en rage notre Chouchou qui a appelé Carla à sortir de la Réserve où il la tenait. A RTL, notre Dame du Macadam a ôté sa burqa et a tombé le masque. Finie la douceur feinte et la mièvrerie réelle. Madame a enfin rejoint la meute et a hurlé avec les loups : «Naaannn ! C’est une affaire pénale et pas politique». A son retour, très énervée, Chochotte a même raté le gâteau d’anniversaire de Chouchou : tout le Monde a vu que ça sentait le roussi et le brûlé à l’Elysée.

Anne Fulda, ex-de Chouchou et journaleuse du Figaro a fait semblant de s’offusquer qu’un « juge, soupçonné par certains d’avoir agi sous pression, indique en exclusivité à la Radio sa décision ». «C’est pour le moins troublant» rajouta t-elle. Troublant en effet. Mais – car il y a un «mais» dans la foulée qui annule tout ce que la journaliste a écrit plus haut : «Mais ce procès est clairement hors-norme». Eh oui, si ce Procès est hors-normes, alors l’intervention du Marin dans la Tempête se justifie pleinement… CQFD.

La (Basse) Cour a la chair de poule.

A la lecture du Canard Enchaîné, BiBi s’est réjoui des rugissements du Coq (sur Villepin) : «Il faut lui faire la peau, être très dur. Je le veux à terre et sans oxygène». BiBi s’est aussi réjoui de la tête et de la queue basses de Thierry Herzog, l’avocat de Chouchou (voir article de BiBi) annonçant la nouvelle de la Relaxe à son Maitre. «Il s’est pris la nouvelle plein pot» a commenté sobrement un proche du Président. Dans le bureau présidentiel, branle-bas de combat : tous les Chiens de Garde étaient là (Claude Guéant, Frank Louvrier, Thierry Herzog, Raymond Soubie, Pierre Charron, Patrick Ouart). Tous ? Sauf  Henri Guaino en train de rédiger le communiqué de l’Elysée. Tous sauf Grégoire Verdeaux, parti remonter le moral de Madame revenue d’Afrique.

L’Elysée ou la Marmite Infernale.

Sept tweets-BiBi à propos de l’Affaire Clearstream.

Les dessous de Davos.

 

A Davos, on vous cache tout… en vous disant tout. Avec BiBi, vous avez droit quand-même aux Bonus.

Stars sous le Ciel de Davos…

A Davos, Klaus Schwab, fondateur et Président du Forum, a décrété qu’il n’y aurait plus de «People» car la «présence de ces Stars rendait difficile notre communication et troublait notre message ». Des Etoiles sont quand même présentes sous le morne Ciel du Libéralisme. On les appelle «Les Décideurs». Au générique du film : Bill Gates, John Kerry, Bill Clinton, Oswald Grübel, Jean-Claude Trichet, le Roi Abdullah II de Jordanie. Entre eux et nous : un écran de fumée.

Un richard interdit de séjour.

Si Nicolas Sarkozy a accepté d’être le premier à prendre la parole à Davos, il s’en est fallu d’un rien qu’il refusât. Mais heureusement Klaus Schwab, fait (du) bon ménage avec Chouchou. Le Président de Davos a viré du Staff technique la dernière Star connue de Chouchou, un richissime français, bien installé à New-York : Richard Attias.

Un autre grand absent : Tony Blair.

Depuis sa retraite de gouvernance, ce cher Tony s’est mis au service d’un Hedge Fund (Landsdowne Partners) qui a fait son beurre suite à l’effondrement provisoire des banques. Le sens de l’Intérêt Général de notre Socialiste anglais est bien particulier : il aurait touché quelques 20 millions d’euros et il continue de monnayer ses Conférences à quelques 2000 euros la minute. Heureux retraité ! L’an dernier, Tony Blair paradait sous la bannière de l’assureur suisse Zurich Financial Services à Davos. Notre modèle anglais, admiré par bon nombre de socialistes français, est cependant étrangement absent du sommet des Sommités de cette année. Est-ce que cela ne s’expliquerait pas par cette Commission d’Enquête qui colle à son arrière-train ?

Ses perspectives sont cependant plus larges que jamais : s’il veut se reconvertir, il garde pour ami, Bernard Arnault, qui voudrait bien l’embaucher comme Consultant occasionnel. Dans le Domaine de l’Art ? Non, plutôt dans l’Art de la Magouille puisque ce cher Tony risque d’être pris la main dans le Sac (Vuitton) après cette interminable enquête.