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C’est qu’au fond, tu voudrais que ça te revienne, tu veux toucher les bénefs en retour. A toi, en boomerang, le Pactole-Gloriole. Tu veux rejoindre dans la Légende tous ces connards de l’Après-68. Comme ce Michel Field intronisé chef d’antenne à France5, converti, reconverti, libertaire de mes deux hier et planqué aujourd’hui dans les fourrés du Libéralisme. T’as idée de ce qu’il te faudrait pour être un vrai destructeur des Idées Reçues et des Habitus bourdieusiens de ces gens-là ? T’as idée ? T’as lu le père Nietzsche et l’oncle Bernhard, le cousin Pavese ? T’as entendu les cris du Supplicié de la Société ? Les as-tu même compris ? Tu crois qu’ils attendaient l’Actualité, qu’ils attendaient les péroraisons, la logorrhée médiatique pour répondre ? Toi t’es resté une Commère : tu commentes, un com’, quinze lignes, une mise au Net et hop, tu recommences, t’en rajoutes des pelles et des pelles, ça n’en finit pas. Bla-bla-bla. Et bla-bla-bla. Est-ce qu’ils attendaient, eux, de passer chez Pivot ou chez Pujadas pour apostropher le Monde, hein ? Toi, te v’la à 1500 misérables billets, à huit années d’existence bloguesque, et, quoi, quoi, tu penses impressionner qui avec ça ?
Tu persistes à croire à ta bonne stratégie : te con-cen-trer-sur-des-personnes-de-Pouvoir (pourtant, Dieu sait si tu t’es leurré sur ton acharnement, croyant les démolir avec les tirs de tes Flèches, Dieu sait si tu étais satisfait de tes coups de canifs très infantiles). Tu veux des noms, des souvenirs ? Claude Askolovitch, Bruno Jeudy, Dominique Reynié, Olivier Jay , Bernard et Delphine Arnault, Lagardère, Claude Bébéar et tous les enfoirés des Dîners du Siècle et même même ce pauvre chanteur ce Marc Lavoine qui est surement plus estimable que tous tes autres vauriens. Et à la sortie, t’as eu quoi ? T’as eu quoi ?
Tu vas sortir un énième billet, le numéro 1500. Messieurs-Dames, du jamais vu ! De l’Exclusif dans le paysage des Blogs ! Du meilleur, Messieurs-Dames ! Rien que du meilleur. T’en es là, oui, à ressasser, à ne plus bouger car ce sont eux qui t’ont cloué, à coups de marteau, à coups de burin, ils t’ont emmuré avec leurs truelles, leurs fils à plomb, leurs filets, leurs scies, leurs vieilles scies. Et toi, toi, toi, au final, t’as quoi ? T’es quoi ?
Stop, stop, stop : arrête de te gargariser à te croire «témoin de ton temps». Putain, t’as pas compris ? Repartir pour 8 années, pour 1500 autres billets ? Mais t’auras 8 ans de plus, BiBi, et tu seras toujours avec les mêmes mots ankylosés comme seules béquilles. Et combien d’autres noms d’Enfoirés à pourfendre ! Combien d’autres légendes à déconstruire ! Et tant tant tant d’autres faits à relever ! Et eux, pendant 8 ans, ils continueront de te rire au nez, de s’esclaffer, verres de Champagne en main, rigolards à la énième réception élyséenne, dans les couloirs du Figaro, dans les tranchées de Valeurs Actuelles ou du Journal Dominical. Et toi, toi, toi, pauvre de toi, t’auras huit ans de plus et merde merde merde tu penseras toujours que tu les écorches vif, que tu les hallebardes au cœur et au portefeuille.
Eux, ils restent toujours en place, en meilleure place même et toi, t’es où ? Tu voudrais en faire des tonnes jusqu’au billet 3000 ? Sans voir qu’ils te narguent, qu’ils en rient de tes sautes d’humeur, de tes poussives poussées de fièvre. Ils sont lus, traduits, entendus, réentendus par 500.000 lecteurs chaque dimanche, par des millions à l’audimat pendant que toi, tu culmines à 200 par jour. Ajoute que t’as aucun support, aucun soutien, aucun qui viendrait te défendre sur la place publique. Ils en rient, tu les entends. Tu les entends ? Tous les dimanches, toutes les Matinales, tous au Grand et Petit Journal, ils te saluent comme Terrien, ils te mijotent, ils te mougeottent, te quatremerisent jusqu’au trognon. Arrête de rêver. Tu ne dénonces rien, t’es dans la Grande Lessiveuse qui broie tout, qui recrache nickel chrome, tu n’as fait que tourner en rond, t’es rien, une miette, une goutte d’eau, une poussière. Tu sais de quel poids ça pèse une poussière de blog ? Une poussière ou 1500 ou 3000, c’est du pareil au même, ça ne compte pas, ça s’évapore, ça file dans le moindre vent, ça ne laisse rien, ça ne laisse pas même une trace.
Quoi ? Tu attendais quoi ? Que le Monde se plie à tes désirs, qu’une Gigantesque Armada vienne te rejoindre sur ton banc de Blogueur illustre ? Tu t’attendais à une levée de boucliers, à une ruée des faux et des fourches au 14 juillet, aux marteaux et faucilles du XXIème siècle, et tu crois encore pouvoir éventrer tout ce Grand Monde, défaire leurs corsages, dessouder leurs soudures, chasser sur leurs terres, pourchasser les loups et leurs moutons ? Quoi ? Quoi ? Tu crois encore leur faire peur ? Leur-faire-peur ? Bon Dieu, t’es crétin ou quoi ? Ouais, un crétin avec d’indécrottables illusions. Un crétin, un couillon qui veut repartir pour 1500 autres billets. C’est ça que tu veux ? Un joli compte rond, un 3000 billets bien propret. Blogueur aux 3000 comme Distinction ? Toucher le Graal et le Gros lot ? Battre-le-record-des-Blogueurs ? Enfiler le Maillot Jaune de la Net-Contestation ?
Putain, mais ta vie ? Ta Vie ?
Tu te souviens de ce Blogueur, un des premiers, que tu avais salué avant qu’il ne passe à trépas. Comme lui. Pas de trace. Tu laisseras un champ vide, un terrain vague. T’as cru te remplir en surfant sur l’Actu… tout ce temps perdu que tu pensais transformer en profits et en gains inestimables. Tu t’acharnais contre ces Renégats, tu leur clouais le bec, ouais, ouais, au pilori qu’ils étaient. Et t’as quoi à la fin ? Ils continuent d’être libres, comme jamais. Ils continuent leur petit bonhomme de chemin : sur les chemins tortueux du Pouvoir, sur les lignes droites de la Gloriole, chemins de Ronde Médiatique, allées de l’Elysée, ils continuent d’occuper le Château. Et toi ? Putain, et ta Vie ? Tu vas aller ainsi, cahin-caha, jusqu’à la fin ?
Allez, je te laisse. Débrouille-toi avec tes brouillons. Et tiens, tiens, je t’offre ces dix lignes. J’aurais pu les écrire aussi. Lis et médite sur les dangers. A la revoyure, BiBi. Et débrouille-toi. Ouais, ouais, va, va à la débrouille».
Que 1500 billets ? Allez, au boulot !
1500 billets qui touchent, intéressent. Provoquer de l’émotion, des sourires ou des réactions. Essentiel ! Je m’associe au camarade des pas perdus; ) Continue !
C’est maintenant qu’il faut continuer…..juste lorsqu’on a envie d’arrêter……elle le disait.
Là je sens un petit coup de blues, companero !
Mais non, Bibi, tes billets ne sont pas de la fausse monnaie, pas des baudruches gonflées à l’esbroufe comme celles des médiacrottes.
Je suis sûr qu’ils sèment dans plein de coins des graines qui ne demandent qu’à pousser. Même si tu ne les vois pas.
Ne lâche pas le manche BB. Tu as encore de beaux morceaux à jouer. J’en suis sûr.
G
1500 articles comme un pavé dans la gigantesque mare de la bétise, contre le culte idiot de la réussite, j’en re-demande. Avec Bibi, je pense tu penses il pense nous pensons vous pensez (bien) ils pensent….
« Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. Je le dis aussi bien pour les choses qui nous entourent (…) Qu’est ce que je verrais si je devais tout croire ? En vérité une sorte de bariolage, et comme une tapisserie incompréhensible. Mais c’est en m’interrogeant sur chaque chose que je la vois (…) C’est donc bien à moi-même que je dis non. »
ALAIN (Propos sur les pouvoirs, L’homme devant l’apparence)
Finalement mes lecteurs (et lectrices) sont des vampires à grand-peine rassasiés.
Ils en demandent et redemandent.
Mais c’est écrit et c’est demandé si gentiment…
De quoi, de quoi, défaitisme, désertion ? Soldat Bibi, vous ne serez autorisé à demander une permission qu’à partir de 10 500 000 billets, vu ? Vais vous dresser, moi, mon gaillard !